À Brazzaville, capitale de la République du Congo, se procurer une bouteille de gaz butane relève désormais du parcours du combattant. Alors que le prix officiel de la bouteille de 12 kg est fixé à 6 500 FCFA, la réalité sur le terrain est tout autre. Depuis plusieurs semaines, certains vendeurs imposent des tarifs arbitraires, allant jusqu’à 10 000 FCFA, selon l’apparence ou le statut présumé de l’acheteur. Arriver bien habillé, téléphone dernier cri en main, peut suffire à faire grimper la facture.

Dans un pays producteur de gaz, cette flambée silencieuse, sans justification officielle ni crise annoncée, interroge. Les consommateurs dénoncent l’anarchie et le silence des autorités, en particulier du ministère du Commerce et de la Consommation. Aucun communiqué n’a été émis pour expliquer cette hausse informelle, qui alourdit un peu plus le fardeau des ménages déjà frappés par l’inflation des produits de première nécessité.
Face à cette situation, un appel pressant est lancé au gouvernement pour rétablir l’ordre et soulager les familles brazzavilloises, de plus en plus fragilisées.