Le président de la Fédération congolaise de triathlon (FCT), Bertrand Mbioko, a animé un point de presse le 18 avril, pour dénoncer ce qu’il qualifie de manœuvres injustes orchestrées par certaines autorités judiciaires des départements du Niari et de la Bouenza. En cause : un litige opposant la fédération à des propriétaires terriens autour du chantier du futur palais de la jeunesse à Madingou.
Bertrand Mbioko a retracé l’historique du conflit : l’espace, constitué de vingt terrains, aurait été acquis bien avant la municipalisation du département de la Bouenza. Estimés à 14 millions de francs CFA, les travaux avaient démarré en 2021, avant d’être brutalement interrompus par un commando envoyé par le neveu du vendeur. La reprise des travaux, permise par l’intervention du préfet, a été de courte durée, l’affaire ayant été portée devant le tribunal de Madingou.
Malgré un premier jugement favorable à la FCT, les plaignants ont fait appel, transférant le dossier à Dolisie. Bertrand Mbioko dénonce alors une tentative manifeste de corruption : « Le greffier du tribunal de Dolisie, en complicité avec certains juges de Madingou, m’a exigé 250 000 F CFA pour une descente sur le terrain, me menaçant clairement : sans cet argent, le jugement serait comme un penalty sans gardien. » Il affirme également que de nouveaux témoins ont été introduits lors du second procès, aboutissant à un verdict favorable au neveu du vendeur.
Face à cette situation qu’il qualifie de « véritable escroquerie au détriment de la jeunesse congolaise », le président de la FCT appelle les plus hautes autorités à intervenir pour débloquer ce projet structurant. Selon lui, le palais de la jeunesse de Madingou, prévu pour accueillir une piscine de 25 x 15 mètres, un hôtel, une salle de gymnastique, un espace agro-pastoral et diverses infrastructures sportives, représente une opportunité majeure pour l’encadrement et la formation des jeunes.
Fondateur de la FCT et ancien nageur de haut niveau ayant formé des athlètes comme Freddy Mayala, Bertrand Mbioko affirme que le développement du sport au Congo passe par la multiplication de structures d’accueil et d’initiatives citoyennes. Il conclut en exprimant sa confiance en une justice équitable : « Nous savons que notre justice compte des cadres compétents, capables de remettre les jeunes congolais dans leurs droits. ».