Où sont passés les 3,25 milliards de francs CFA du contrat d’assainissement signé par le ministre Juste Désiré Mondelé ? C’est la question brûlante que se posent les Congolais, face à un contrat opaque entre l’État et la société turque Albayrak. À ce jour, aucun matériel moderne n’est visible, aucun service concret n’a été rendu, et pourtant, les caisses publiques ont bel et bien été ponctionnées.
Le contrat prévoyait un paiement anticipé de 3,25 milliards de francs CFA avant même le démarrage des opérations de ramassage d’ordures à Brazzaville et Pointe-Noire. Pis encore : une clause pénale impose une amende de 60 millions de francs CFA par jour de retard au-delà du 5 de chaque mois, alourdissant encore la dette publique. Résultat : des millions engloutis, pour… des brouettes.
Ce scandale révèle l’ampleur du mépris envers les citoyens. Dans un pays où les hôpitaux sont à l’agonie et les écoles délabrées, comment justifier une telle gabegie ? Les contrats publics ne doivent plus être des chèques en blanc. Il est temps d’exiger des audits indépendants, de la transparence et des sanctions claires. Trop, c’est trop.

