Le mercredi 5 mars 2025, l’Assemblée nationale de la République du Congo s’est réunie en séance plénière, sous la présidence de l’Honorable Isidore Mvouba. Plusieurs projets de loi ont été présentés, adoptés ou affectés à des commissions, traduisant une certaine dynamique législative. Toutefois, certaines préoccupations demeurent sur la mise en œuvre concrète de ces textes et leur impact réel sur le quotidien des citoyens.

1. Cadre juridique et réforme politique : des intentions louables
La Commission des Affaires juridiques, administratives, de la décentralisation et du contrôle de l’exécution des lois, dirigée par l’Honorable Bâti Benoît, a présenté deux projets de loi majeurs :
- Le projet de loi sur la lutte contre le trafic illicite des migrants vise à renforcer les sanctions et la coopération internationale. Toutefois, les observateurs regrettent l’absence d’un dispositif clair d’accompagnement des victimes.
- Le projet de réforme des partis politiques propose plus de transparence financière et une meilleure structuration interne. Une avancée saluée, bien que certains acteurs politiques demandent une application rigoureuse, au-delà de l’effet d’annonce.

2. Accord Congo–Italie : un espoir pour la santé, mais quelles garanties ?
La Commission des Finances a présenté un projet de loi autorisant la ratification d’un accord entre le Congo et l’Italie, prévoyant un soutien de 175 millions d’euros sur cinq ans pour améliorer le système de santé. Bien que prometteur, cet accord soulève des interrogations sur la transparence de la gestion des fonds et la capacité du pays à absorber efficacement ce financement sans créer de nouvelles dettes inutiles. Le ministre Denis Christel Sassou Nguesso a rassuré les députés, mais la société civile reste vigilante.
3. Mémoire historique : un geste symbolique fort, à concrétiser
Une proposition de loi sur la commémoration des victimes de la traite négrière transatlantique et le retour des descendants africains des Amériques et des Caraïbes a été confiée à la Commission des Affaires étrangères. Un geste symbolique fort et nécessaire, qui attend désormais des actions concrètes, au-delà du cadre législatif.
