Cotonou, Alors que plusieurs dirigeants africains s’emploient à s’éterniser au pouvoir, le président béninois Patrice Talon trace une voie résolument différente. À quelques mois de la fin de son second mandat, il a une nouvelle fois confirmé qu’il ne se représenterait pas à la prochaine élection présidentielle. Lors d’un séminaire inédit tenu le 13 juin 2025 avec les acteurs de la décentralisation, rassemblant Gouvernement et Maires, Talon a livré un discours empreint de sincérité et d’attachement profond à l’avenir du Bénin.
« Je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main », a-t-il déclaré avec gravité, invitant à croire en « notre capacité de développement » et à la « cohésion » nécessaire pour y parvenir. Loin d’un bilan formel, ce fut un appel à la continuité et à la responsabilité collective, sans jamais désigner de dauphin, laissant planer un suspense politique avant 2026.


Cette posture contraste vivement avec celle du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, qui, après plusieurs mandats cumulés, persiste à s’accrocher au pouvoir, au mépris des appels démocratiques et des aspirations populaires. Alors que Talon incarne une nouvelle génération de dirigeants africains prêts à tourner la page, Sassou Nguesso symbolise un immobilisme politique qui freine la démocratie et le renouvellement au Congo.
En choisissant de passer le témoin, Patrice Talon offre un exemple d’alternance responsable et un souffle démocratique rafraîchissant pour la région. Le Bénin pourrait ainsi devenir un modèle de maturité politique dans un continent en quête de renouvellement.