Le quartier Mayanga, situé dans l’arrondissement de Madibou à Brazzaville, fait face à une grave menace environnementale. Une érosion impressionnante progresse à un rythme alarmant, s’approchant dangereusement de la principale route bitumée du secteur – la seule voie goudronnée permettant d’accéder à cette zone enclavée. À ce jour, le front d’érosion se situe à moins de 30 mètres de cette artère, faisant craindre une coupure imminente des liaisons routières avec le reste de la capitale.
Face à cette urgence, le maire de l’arrondissement de Madibou a officiellement alerté le maire central de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, dans l’espoir d’une mobilisation rapide des services municipaux et de l’État. Mais malgré cet appel, les habitants déplorent l’absence totale de mesures concrètes sur le terrain. Aucun début de chantier, aucune signalisation de prévention, ni même une visite technique visible n’a été constaté à ce jour.
Les riverains expriment leur désarroi et leur inquiétude croissante. Pour eux, cette indifférence institutionnelle face à une catastrophe annoncée est incompréhensible. Ils redoutent non seulement l’isolement de leur quartier, mais également des pertes humaines et matérielles si des actions de stabilisation ne sont pas entreprises immédiatement.
Cette situation met en lumière, une fois de plus, le manque de planification urbaine, d’entretien des infrastructures et de réponse d’urgence face aux aléas naturels dans certains quartiers de Brazzaville. À Mayanga, le temps presse, et chaque jour qui passe sans intervention rapproche un peu plus les habitants du chaos.
