Alors que l’élection présidentielle de 2026 approche à grands pas au Congo-Brazzaville, un triste spectacle se joue sous les yeux d’un peuple épuisé : des candidats de l’opposition qui s’invectivent à longueur de journées sur les réseaux sociaux, pendant que les partisans du pouvoir se positionnent avec arrogance, sûrs de la division de leurs adversaires. Le gouvernement se frotte les mains, conforté par cette opposition désunie, bruyante et souvent stérile.
Mais où sont les idées ? Où sont les projets ? Où est le respect pour le peuple congolais, qui attend non pas des règlements de comptes mais des solutions ? Peu importe que le changement vienne de la diaspora, du pays profond ou même d’un acteur du pouvoir en rupture – ce qui compte, c’est une vision claire, un programme crédible et une volonté sincère de sortir les Congolais du marasme.
S’attaquer entre candidats, insulter, dénigrer ou mépriser d’autres prétendants à la magistrature suprême, c’est faire preuve d’immaturité politique. Ce n’est pas de savoir qui vient du nord ou du sud, de tel clan ou telle ethnie. Ce dont le pays a besoin, c’est d’un leadership fort, intègre et rassembleur, capable de porter une vision nationale. Les querelles d’ego n’ont jamais construit une nation.
Les électeurs n’attendent pas des joutes verbales mais des mesures concrètes pour redresser le pays : redynamiser l’économie, réformer l’éducation, soigner les hôpitaux, créer de l’emploi, lutter contre la corruption et renforcer la justice.
Chers candidats, que vous soyez du gouvernement ou de l’opposition, il est temps de vous ressaisir. Soyez des modèles. Présentez vos idées. Respectez vos adversaires. Car au final, ce n’est pas à vous de trancher, mais au peuple congolais. Et ce peuple mérite mieux que le vacarme inutile des réseaux sociaux.
En conclusion : aimez votre patrie. Mettez votre intelligence au service de tous les Congolais, de l’est à l’ouest, du nord au sud. On ne vous demande pas de vous aimer entre vous, mais au moins de respecter la fonction à laquelle vous prétendez. Gouverner, c’est être au-dessus des querelles. Gouverner, c’est proposer. Gouverner, c’est rassembler.
La tribune de Julien B.
