Clash au sommet : Musk et Trump en guerre froide

Donald Trump et Elon Musk, après des échanges publics acerbes, gardent le silence mais restent irréconciliables. Entre insultes, accusations graves et enjeux économiques, leur rupture pourrait peser lourd sur la scène politique américaine.

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Après une série d’échanges virulents par médias interposés, Donald Trump et Elon Musk ont évité d’envenimer davantage la situation vendredi 6 juin. Si le silence remplace temporairement les invectives, aucun signe de réconciliation ne se profile. Le président américain a rejeté une proposition de conversation téléphonique de Musk, déclarant par l’intermédiaire d’un responsable de la Maison Blanche : « Le président n’a pas l’intention de parler à Musk aujourd’hui ». Il envisagerait même de vendre sa Tesla rouge, achetée devant les caméras en mars, comme geste symbolique de rupture.

Cette querelle, digne d’un feuilleton médiatique, pourrait avoir des répercussions politiques et économiques majeures. Musk, qui a fortement soutenu Trump en 2024, affirme que ce dernier n’aurait pas gagné sans lui. Il l’accuse désormais d’« ingratitude » et a même insinué, sans preuve, que le nom de Trump apparaissait dans le dossier Jeffrey Epstein – une accusation qualifiée de « regrettable » par la Maison Blanche.

Trump, de son côté, n’a pas mâché ses mots. À CNN, il a déclaré : « Je ne pense même pas à Elon en ce moment. Ce pauvre homme a un problème ». À Fox News, il a enfoncé le clou : « Elon a complètement perdu les pédales ».

Dans les coulisses, la tension est palpable. Musk dirige Tesla et SpaceX, deux entreprises étroitement liées à l’État fédéral à travers des contrats et des réglementations. Cette relation houleuse avec la Maison Blanche pourrait fragiliser ses intérêts stratégiques, même si son influence économique lui donne un poids considérable.

Pour Trump, perdre le soutien du plus gros donateur de l’histoire politique américaine à l’approche des élections de mi-mandat pourrait être un revers non négligeable. Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a d’ailleurs lancé une pique sur CNBC : « Je ne dis pas à Elon comment construire des fusées. J’aimerais qu’il ne m’explique pas comment faire des lois », avant d’ajouter, laconique : « J’espère que tout s’arrangera ».

Entre jeux d’ego et enjeux de pouvoir, ce bras de fer reste à haut risque -et loin d’être terminé.

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