Comment le ministre Thierry Moungalla brade un bien public dans le silence total, au profit d’intérêts privés ?

Le ministre Thierry Moungalla a cédé en toute opacité les droits de diffusion de Télé Congo à THEMA (Canal+), excluant la diaspora de l'accès gratuit. Un scandale de plus qui illustre la dérive autoritaire et corrompue du gouvernement congolais.

By
Actualités en temps réel
Divulgation: Ce site Web peut contenir des liens d'affiliation, ce qui signifie que je peux gagner une commission si vous cliquez sur le lien et effectuez un achat. Je recommande uniquement les produits ou services que j'utilise personnellement et qui, selon moi, apporteront une valeur ajoutée à mes lecteurs. Votre soutien est apprécié !

Une affaire de trahison, d’opacité et d’humiliation nationale.

Dans un silence assourdissant, la chaîne publique Télé Congo a disparu de Facebook et YouTube. Pourquoi ? Parce que le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla, a vendu les droits exclusifs de diffusion de la chaîne nationale à THEMA (groupe Canal+) dans un contrat opaque, signé dans le dos du gouvernement et surtout, du peuple congolais. Une vente à la découpe d’un bien public stratégique, qui n’a fait l’objet d’aucune communication officielle, d’aucune consultation ni même d’un débat parlementaire. Où est la transparence républicaine ? Où est la responsabilité politique ?

Ce contrat, signé le 1er août 2024, donne à THEMA l’exclusivité de la distribution commerciale de Télé Congo en Europe francophone (France, Belgique, Suisse), et l’exclusivité partielle pour l’Amérique du Nord. En échange, Télé Congo devait cesser toute diffusion en clair sur les réseaux comme Facebook et YouTube, sous peine de sanctions financières. Résultat : des milliers de Congolais de la diaspora, déjà exilés économiquement et moralement, se voient aujourd’hui privés d’accès gratuit à leur chaîne nationale, tandis que le ministre encaisse tranquillement les dividendes d’un contrat jamais rendu public.

Et pourtant, rien ne justifie cette privatisation rampante. Télé Congo est sous-financée, ses équipements vétustes, son contenu répétitif, et aucune amélioration visible n’a été constatée malgré la signature de ce fameux contrat. Où va l’argent ? Pourquoi aucun investissement n’a été fait ? Quelles sont les clauses réelles de cet accord ? Combien a-t-il rapporté depuis ? À qui profite réellement cette manœuvre ?

Pire encore, selon des sources internes, le gouvernement dans son ensemble n’aurait même pas été informé de la nature exacte de ce contrat, signé directement par le ministre Thierry Moungalla. C’est un acte de gestion privée d’un bien public, une trahison de la mission ministérielle. Dans tout pays sérieux, un tel acte aurait conduit à une démission immédiate. Au Gabon, par exemple, une affaire de cette ampleur aurait fait tomber des têtes. Mais au Congo-Brazzaville, l’impunité est la règle, surtout quand elle protège les ministres corrompus.

Ce scandale est d’autant plus grave que d’autres ministres adoptent la même stratégie : signer des contrats douteux à huis clos, dans le seul but d’empocher des commissions occultes, au détriment de l’intérêt général. L’État congolais est ainsi transformé en marché noir géant, où chacun se sert, sans jamais rendre de comptes.

Pendant ce temps, le président Denis Sassou Nguesso continue d’observer, comme un arbitre silencieux d’un match truqué entre clans rivaux, se contentant de préserver son propre pouvoir tandis que le pays s’enfonce dans une logique de pillage et d’abandon.

Les Congolais, qu’ils soient à Brazzaville ou à l’étranger, ont le droit d’exiger des comptes. Nous réclamons que le ministre Thierry Moungalla soit entendu à l’Assemblée nationale pour répondre publiquement de ses actes. Nous réclamons la publication intégrale du contrat signé avec THEMA, et la réévaluation de toutes les concessions faites sans consultation citoyenne.

Trop, c’est trop. Le peuple congolais mérite mieux qu’une chaîne nationale bradée dans l’ombre par des ministres qui confondent leur portefeuille avec leur compte bancaire.

Partager cet article