Congo-Brazzaville : 42 ans d’aveuglement politique et 14 000 milliards disparus.

Un régime épuisé, 42 ans de pouvoir sans bilan, et 14 000 milliards de francs CFA envolés dans le silence total. Le Congo-Brazzaville s'enfonce, pendant que le pouvoir prépare déjà une nouvelle mascarade électorale.

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À quelques mois de la présidentielle de 2026, les grandes manœuvres ont commencé dans les cercles du pouvoir, notamment dans le département du Pool, où le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a lancé un appel à la mobilisation pour garantir une nouvelle fois la victoire de leur candidat – entendez par là, le même système au pouvoir depuis plus de quatre décennies.

Mais de quelle victoire parle-t-on exactement ? D’un nouveau mandat pour un régime figé dans l’immobilisme, incapable de présenter le moindre bilan crédible depuis 42 ans ? D’un pouvoir qui a vidé les caisses publiques et laissé le pays dans un état de délabrement économique, social et moral ?

Car pendant que les discours creux et les réunions partisanes s’enchaînent, le peuple congolais attend toujours des réponses concrètes. Où sont passés les 14 000 milliards de francs CFA promis pour les générations futures ? Cet argent, présenté avec fierté par le chef de l’État lui-même comme un « trésor mis de côté », s’est évaporé sans explication. Aucune trace, aucun rapport, aucun audit public. Le silence est total. Un scandale d’État dissimulé sous un tapis rouge de propagande.

Et pourtant, dans ce pays où près de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, où les routes sont en ruine, les hôpitaux déserts de matériel, les écoles délabrées, les cadres du pouvoir osent encore parler d’« atouts », de « victoire assurée » et de « valeur exceptionnelle » de leur candidat. Quelle indécence !

Dans cette comédie politique bien huilée, le Parti congolais du travail (PCT) continue de jouer sa partition en nommant des commissaires politiques dont le rôle est d’observer, de rapporter et surtout de verrouiller toute contestation. À l’image de Jean-Pierre Heyko Lékoba, qui rappelle froidement que le commissaire politique n’a « aucune initiative », mais accompagne « les décisions du parti »… Autrement dit : un pion de plus dans une machine sans âme.

Le peuple congolais n’est pas dupe. Il voit bien que ces mascarades électorales n’ont d’autre but que de maintenir une caste vieillissante et déconnectée aux commandes, tandis que la jeunesse, sans avenir, fuit massivement le pays.

Aucune mention du sort des 14 000 milliards. Aucune remise en question des décennies de mauvaise gouvernance. Aucune honte face à l’état catastrophique du pays. Juste une obsession : conserver le pouvoir, à n’importe quel prix.

Il est temps de rompre avec cette logique de prédation. Le Congo-Brazzaville mérite autre chose qu’un théâtre politique aux répliques usées. Il mérite des réponses, de la transparence, et surtout, une nouvelle voie.

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