Congo-Brazzaville : des ONG portent plainte contre X pour réclamer « l’argent des générations futures ».

Des ONG congolaises portent plainte contre X pour dénoncer la disparition de 14 000 milliards de FCFA issus des excédents pétroliers, réclamant justice pour les générations futures.

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Des organisations de la société civile congolaise, regroupées au sein de la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers, ont déposé, ce lundi, une plainte contre X avec constitution de partie civile. Elles dénoncent le détournement présumé de 14 000 milliards de francs CFA (environ 25 milliards de dollars), des fonds censés appartenir aux générations futures et issus des excédents budgétaires liés à la flambée des cours du pétrole entre 2003 et 2014.

Parmi les signataires figurent des personnalités indignées ainsi qu’une dizaine d’ONG engagées dans la défense des droits humains et le développement démocratique. Selon eux, ces fonds, initialement placés sur un compte de stabilisation à la Banque centrale, ont mystérieusement disparu. Franck Charlin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), exprime son inquiétude face à cette opacité :

« Cet argent, aucune autorité n’en parle aujourd’hui, alors qu’il était prévu que chaque année un audit soit organisé pour assurer la transparence de sa gestion. Nous avons mené des enquêtes et nous avons des indices concordants et graves qui pourraient justifier la dilapidation, sinon le détournement, de ces fonds. ».

Face à cette situation, les organisations plaignantes comptent intensifier leur mobilisation. Pour le directeur de l’OCDH, cette plainte déposée le 31 juillet marque le début d’un combat judiciaire qui pourrait s’étendre au-delà des frontières congolaises :

« Nous mettrons la pression, avec le plaidoyer que nous savons faire, pour que le procureur se saisisse de cette affaire. Et si jamais au niveau national nous ne trouvons pas gain de cause, nous explorerons d’autres voies judiciaires, notamment la compétence universelle de certaines juridictions internationales. ».

En attendant, les autorités gouvernementales n’ont toujours pas réagi aux accusations formulées par les ONG. Toutefois, cette affaire pourrait raviver le débat sur la gestion opaque des ressources publiques au Congo-Brazzaville, où plusieurs scandales financiers impliquant des fonds publics n’ont jamais abouti à des poursuites judiciaires concrètes.

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