Une semaine après la signature du contrat entre le gouvernement congolais et la société turque Albayrak Waste Management, le 23 avril 2025, les populations de Brazzaville et de Pointe-Noire attendent impatiemment le déploiement effectif de cette entreprise spécialisée dans la collecte des déchets solides et la gestion des services de propreté urbaine. Pour beaucoup, l’arrivée d’Albayrak représente un espoir tangible face à une insalubrité grandissante devenue difficilement supportable.
Albayrak Waste Management, société turque de droit congolais, a obtenu un contrat de délégation de service public pour une durée de cinq ans. Ce partenariat couvre l’ensemble du cycle de gestion des déchets : collecte, transport, stockage dans des aires de transit, et désengorgement des canalisations, avec un objectif clair de transformation durable des conditions d’hygiène dans les deux plus grandes agglomérations du pays.
Ce projet, perçu comme un véritable soulagement pour les habitants, suscite de nombreuses attentes. « C’est une bonne nouvelle que cette nouvelle société prenne en main la gestion des déchets, surtout après les insuffisances constatées avec Averda. Mais nous voulons voir des actes concrets : que les équipes se déploient rapidement dans nos quartiers », confie un habitant du quartier Kinsoundi, dans le 1er arrondissement Sivi Mansouela.
Un autre résident du quartier Babela souligne l’importance des moyens mis en œuvre : « La mairie, qui gérait auparavant cette mission, a été dépassée par le manque de ressources. Albayrak doit non seulement disposer d’une expertise, mais aussi d’une logistique adaptée – engins, véhicules, personnel qualifié et sites de traitement – pour relever ce défi. »
Pour Thomas Mahoungou, ce nouveau contrat ne doit pas rester symbolique : « Il ne suffit pas d’avoir une société sur le papier. Nous voulons la voir à l’œuvre sur le terrain, dans tous les quartiers, avec une main-d’œuvre qualifiée, car les ordures encombrent nos rues et nuisent à la circulation. »
Christian Loubidita, quant à lui, se réjouit de cette avancée : « C’est un grand soulagement. Nous espérons enfin respirer un air pur et vivre dans un environnement sain, propre et digne. »
Outre l’amélioration de l’hygiène urbaine, le contrat prévoit la création de milliers d’emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la dynamique économique locale. Ce partenariat public-privé est perçu comme un levier majeur pour la modernisation des infrastructures urbaines et l’amélioration du cadre de vie des Congolais.
