Entre passeport et nationalité, la République du Congo semble devenir l’un des rares pays de l’Afrique Centrale où l’accès à des documents officiels et à des fonctions sensibles est étonnamment facilité pour les étrangers. Obtenir un passeport diplomatique, une carte d’identité nationale, voire la nationalité congolaise semble aujourd’hui à la portée de quiconque est bien introduit ou bénéficie d’un appui étranger, notamment rwandais. Cette brèche dans le respect de la souveraineté nationale ouvre la voie à toutes les dérives : des individus sans lien réel avec le pays peuvent, en échange de faveurs politiques ou financières, se voir confier des postes clés dans les institutions publiques. À ce rythme, rien ne semble empêcher qu’un étranger, demain, puisse devenir ministre dans un gouvernement congolais, sans que le peuple en soit informé ni consulté. Cette logique opaque et dangereuse fragilise les fondements même de la citoyenneté congolaise.




