Congo Brazzaville, Procès Audrey Lelo : entre dossier vide et pressions sur la presse indépendante internationale.

Le procès d'Audrey Lelo met en lumière un dossier judiciaire fragile et soulève des inquiétudes sur les pressions exercées contre la presse indépendante au Congo. La tension reste vive autour de cette affaire très médiatisée.

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Le 25 avril 2025, l’affaire opposant Audrey Lelo et Cyr Makosso au Ministère Public et à Mme Ndoudi Tsingui Nancelle Marie Bernadette, épouse Kampakol Antoni, a été examinée devant la 3ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de grande instance (TGI) de Pointe-Noire.

Initialement prévue à 16h, l’audience a débuté avec du retard, l’affaire précédente monopolisant encore la salle par ses plaidoiries. Vers 16h58, un climat tendu régnait déjà aux abords du tribunal : les soutiens d’Audrey Lelo, massés en nombre, attendaient avec impatience de pouvoir prendre place dans la salle. Les gendarmes, suivant des consignes strictes émanant des autorités, ont interdit toute prise d’images durant l’audience.

À 17h08, la salle se remplissait enfin, alors que l’affaire entrait dans le vif du sujet. Les plaidoiries ont été marquées par plusieurs faits saillants :

  1. L’absence remarquée de la plaignante, Mme Ndoudi Tsingui Nancelle Marie Bernadette, a été soulignée, fragilisant symboliquement la partie civile.
  2. La ténacité des avocats de la défense : l’équipe d’Audrey Lelo s’est montrée incisive, ébranlant sérieusement les arguments du Ministère Public, qui semblait peiner à structurer son accusation.
  3. La vacuité du dossier : les éléments présentés par l’accusation se sont révélés maigres, le Ministère Public s’égarant dans des considérations générales et peu fondées.
  4. Un procès au parfum de revanche contre Ziana TV : plusieurs observateurs estiment que, derrière l’affaire judiciaire, se joue une tentative de museler la presse indépendante.
  5. Le refus du Ministère Public d’accorder une liberté provisoire : pourtant, paradoxalement, le Parquet avait rendu initialement une ordonnance favorable à une liberté d’office.

À 19h50, les plaidoiries prenaient fin. Les juges se sont alors retirés pour délibérer sur la question de la liberté provisoire d’Audrey Lelo. Après une heure d’attente, à 20h30, le verdict est tombé : Audrey Lelo restera en détention provisoire. L’audience a été renvoyée au 28 avril 2025.

Rappel des chefs d’accusation :

  • Non-exécution du droit de réponse
  • Tentative et complicité de tentative d’extorsion et d’escroquerie

Pour l’heure, l’incertitude demeure quant à l’issue finale de ce procès très suivi par l’opinion publique.

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