u Congo-Brazzaville, la décadence du système atteint un nouveau sommet. Alors que le pays est en faillite, avec des salaires impayés, des hôpitaux en ruine et une population plongée dans une misère sans nom, voilà qu’une directrice des programmes de Télé Congo, Aline France Etokabeka, se présente comme une mécène disposant de millions pour financer des jeunes entrepreneurs.
La question que tout citoyen devrait poser est simple : d’où viennent ces millions ? Comment une cadre d’une télévision publique en ruine, qui peine même à offrir un journal télévisé crédible, peut-elle subitement se transformer en banquière de l’entrepreneuriat ?
Encore plus choquant : le Premier ministre Anatole Collinet Makosso et certains membres du gouvernement ont fait le déplacement à Pointe-Noire pour applaudir cette mascarade, comme si la transformation soudaine d’une fonctionnaire en “philanthrope millionnaire” était un exploit national. Pendant que le peuple crie famine, que les hôpitaux manquent d’aspirine, que les enseignants et médecins attendent leurs salaires, le pouvoir consacre son temps à célébrer l’argent douteux d’une directrice de programmes de Télé Congo.
Le FHIC 5, censé être un forum d’avenir, devient alors une vitrine d’hypocrisie et de corruption. Au lieu de promouvoir une véritable politique de soutien à la jeunesse, on assiste à la mise en avant de fortunes personnelles suspectes, probablement bâties sur les détournements et l’argent public volé.
Ce spectacle indécent prouve, une fois de plus, que sous Sassou Nguesso, l’enrichissement personnel des proches du régime passe avant la survie du peuple. Pendant que certains amassent des millions, les Congolais meurent dans l’indifférence totale.











