Congo-Brazzaville : Transparence bafouée, les lois ignorées par le gouvernement.

Le gouvernement du Congo-Brazzaville bafoue les lois qui obligent ses dirigeants à déclarer leur patrimoine, trahissant ainsi la confiance du peuple.

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Brazzaville – Depuis 2019, la République du Congo dispose de lois claires imposant à ses hauts responsables de déclarer leur patrimoine : la loi n°4-2019, complétée en 2024 par la loi n°15-2024, prévoit le dépôt obligatoire à la Cour suprême dès la prise de fonction et à la cessation du mandat. Une obligation légale qui vise à prévenir l’enrichissement illicite et à renforcer la confiance des citoyens.

Pourtant, six ans après l’adoption de ces textes, l’application reste quasi inexistante. Aucune liste officielle des déclarations de patrimoine n’a été publiée. Les journalistes et observateurs de la société civile dénoncent un silence institutionnel assourdissant, qui entretient la suspicion et fragilise la légitimité du gouvernement.

« La transparence n’est pas une option, c’est une obligation. Tant que ces lois ne seront pas respectées, la confiance du peuple restera ébranlée », rappelle un expert en gouvernance consulté par notre rédaction.

Le paradoxe est criant : d’un côté, l’État impose aux fonctionnaires de rendre compte de chaque dépense publique ; de l’autre, certains dirigeants continuent de détenir et multiplier des biens et comptes non déclarés, hors de tout contrôle légal.

Le non-respect des lois sur la déclaration de patrimoine ne constitue pas seulement une infraction administrative : il sape l’État de droit et alimente la perception d’impunité au plus haut niveau. Pour de nombreux observateurs, c’est la preuve d’un double standard : la discipline et la rigueur fiscale pour les citoyens ordinaires, le silence et l’opacité pour ceux qui détiennent le pouvoir.

Les ONG locales et internationales, ainsi que les médias, appellent à une réaction ferme :

  • publication immédiate des déclarations de patrimoine déposées,
  • mise en œuvre effective des sanctions prévues pour ceux qui refusent de se conformer,
  • activation du contrôle du Parlement et de la Cour des comptes.

Sans ces mesures, la République du Congo risque de perdre toute crédibilité dans sa lutte contre la corruption et de renforcer l’impression d’une élite politique détachée des réalités de la population.

Conclusion : La loi est claire. Le gouvernement doit cesser de l’ignorer. La transparence n’est pas négociable, et la responsabilité des dirigeants est la pierre angulaire de toute gouvernance démocratique. Le temps du silence est terminé : la société civile et les médias demandent que les textes votés soient enfin respectés.

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