Congo-Brazzaville : un régime aux abois qui piétine la démocratie et bâillonne l’opposition.

Le régime congolais supprime sans motif officiel plusieurs partis d’opposition critiques. Une manœuvre grossière pour verrouiller l’élection présidentielle de 2026.

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Le gouvernement congolais vient de franchir un nouveau cap dans l’indignité et l’autoritarisme : le PSDC de Clément Mierassa et le RDD, deux partis d’opposition historiques nés des premières ouvertures démocratiques de 1990, viennent d’être rayés d’un trait de plume de la liste officielle des partis reconnus par le ministère de l’Intérieur. Aucun motif, aucun fondement légal, aucun débat public. Juste un arrêté daté du 30 juin 2025, signé dans le mépris total des droits politiques et des principes républicains.

Ce n’est plus un État, c’est une farce sinistre. Un pouvoir usé jusqu’à la corde, qui ne tient plus que par la peur, la fraude et la répression, vient une fois de plus d’étrangler ce qu’il restait de pluralisme politique au Congo. Ce gouvernement, incapable de garantir des salaires réguliers, d’assurer l’eau courante, l’électricité ou même une justice indépendante, trouve le temps et l’énergie de faire la chasse aux partis gênants. Pourquoi ? Parce que ces partis osaient encore parler, proposer une alternative, appeler à l’unité de l’opposition pour 2026. Et dans un système malade du culte du pouvoir absolu, cela est devenu un crime.

Clément Mierassa, l’un des rares hommes politiques à dire encore tout haut ce que le peuple pense tout bas, est réduit au silence administratif. C’est le retour au parti unique, mais avec une touche plus cynique : on garde une façade de multipartisme, 42 partis reconnus, majoritairement de pure figuration, pour justifier l’injustifiable. Le PCT trône évidemment en première place, suivi par quelques alliés dociles ou faux opposants triés sur le volet. Les autres ? Balayés. Comme de vulgaires moustiques.

Et que dire du PAPE d’Agnangoye, lui aussi supprimé ? Ou encore des nouveaux partis de Romain Vivien Manangou et Dave Mafoula, dont les dossiers restent bloqués sans aucune justification ? C’est un système mafieux, obscur et volontairement verrouillé. La stratégie est claire : contrôler la présidentielle de 2026 avant même qu’elle n’ait lieu. Éliminer les voix discordantes. Et s’assurer que le prochain scrutin ne soit qu’un théâtre sans enjeu, avec des candidats « validés » par le régime.

Pourquoi voter si le pouvoir a toutes les manettes, contrôle les institutions, les médias, les finances, les juges, et se proclamera vainqueur quoi qu’il arrive ? La question est légitime, et elle hante chaque citoyen lucide. Participer à cette mascarade, c’est légitimer un jeu truqué d’avance.

À force de mépriser la population, de censurer les médias, de bloquer les partis, ce régime ne gouverne plus : il sévit. Il ne convainc plus : il brime. Et pendant ce temps, les véritables questions restent sans réponse : Où va l’argent ? Où sont les écoles, les hôpitaux, les infrastructures ? Où est passée la République ? Le peuple congolais, lui, est laissé à sa misère, pendant qu’une poignée d’individus confisque l’avenir et sabote toute possibilité de transition démocratique.

À ceux qui espèrent encore un miracle venu d’en haut : sachez-le, Dieu n’intervient pas dans une dictature si le peuple lui-même ne se lève pas. L’heure est venue de comprendre que le salut ne viendra ni des faux dialogues, ni des discours mous, ni des urnes truquées. Il viendra de l’indignation collective, de la désobéissance civile, de l’audace de dire non à ce pouvoir qui n’a plus ni légitimité, ni honneur.

D. Bilemba

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