Congo/Coopération sino-congolaise : la China Salt Lake Industrial expose ses projets, mais les critiques persistent

Malgré les discours de coopération entre le Congo et China Salt Lake Industrial, les projets stagnent tandis que les ressources continuent d’être exportées vers la Chine.

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BRAZZAVILLE, 31 MAI (ACI) – Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du Partenariat public-privé, M. Denis Christel Sassou Nguesso, a reçu le 30 mai à Brazzaville une délégation de la société chinoise China Salt Lake Industrial Group Co. Ltd pour faire le point sur l’état d’avancement des projets en cours, notamment ceux liés à la production de potasse et d’engrais destinés à booster l’agriculture congolaise.

Le président du groupe, M. Xue Fei, a présenté les progrès réalisés, tout en reconnaissant plusieurs difficultés logistiques et administratives entravant le bon déroulement de certains chantiers. Il a cependant salué le cadre de coopération qui, selon lui, continue d’évoluer positivement.

M. Denis Christel Sassou Nguesso a quant à lui exprimé l’engagement du gouvernement à accompagner ces initiatives, promettant un appui en cas de blocages institutionnels ou sectoriels. Il a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi régulier des projets issus de la coopération bilatérale entre le Congo et la Chine, active depuis plus d’une décennie.

Mais au-delà du discours diplomatique, la réalité sur le terrain demeure préoccupante. Malgré les annonces répétées de projets agricoles et miniers avec des partenaires chinois, peu d’effets tangibles sont visibles pour les populations locales. Les ressources naturelles sont extraites, exportées et transformées hors du pays, avec une très faible valeur ajoutée pour l’économie congolaise.

La République démocratique du Congo a récemment révélé des irrégularités majeures dans ses contrats miniers avec des entreprises chinoises, révélant des déséquilibres structurels au profit de Pékin, et une absence criante de retombées socio-économiques locales. Le Congo-Brazzaville, de son côté, semble reproduire ce schéma, en l’absence de mécanismes de transparence, de contrôle et de souveraineté sur ses propres ressources.

Tant que la gouvernance des projets reste opaque et les contrats peu bénéfiques pour le pays, ces coopérations ne feront qu’accentuer la dépendance économique et la marginalisation des producteurs locaux. Il est temps que les autorités exigent des partenariats équitables et des investissements réellement transformateurs pour le tissu agricole et industriel national.

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