Depuis plusieurs années, les populations de Divenié et des environs subissent les conséquences du piteux état de la route reliant leur localité à Dolisie, la capitale départementale du Niari. Les récentes pluies diluviennes ont transformé cette voie en un enchaînement de bourbiers sur plusieurs kilomètres, rendant la circulation quasi impossible. Ce tronçon, jadis vital pour le transport des produits agricoles, est aujourd’hui un véritable cauchemar pour les riverains qui peinent à écouler leurs récoltes sur les marchés locaux.
« La route du développement passe par le développement de la route », dit un adage africain bien connu. Pourtant, cette sagesse semble ignorée par les autorités compétentes du Niari, qui, malgré les multiples doléances des usagers et des transporteurs, n’ont apporté aucune solution concrète pour la réhabilitation de cet axe essentiel, long de plus de 200 km. L’absence d’infrastructures routières adéquates pénalise lourdement l’économie locale et freine les échanges commerciaux entre les villages et la ville.
Face à l’inaction des pouvoirs publics, des jeunes du village ont tenté de pallier cette situation en prenant eux-mêmes les choses en main. Armés de pioches, de pelles et de machettes, ils ont essayé de réhabiliter la route avec des moyens rudimentaires. Mais devant l’ampleur de la tâche, nécessitant du matériel lourd et une intervention technique appropriée, leur initiative a vite trouvé ses limites.
Trois ans après le début de cette crise routière, le silence du ministre de l’Entretien routier demeure assourdissant. Ce mutisme, perçu comme une indifférence face aux souffrances des populations, alimente un sentiment de frustration grandissant. Pourtant, au-delà de l’impact sur la mobilité des habitants, c’est tout un pan de l’économie locale qui est en péril. Une réhabilitation urgente de cette route s’impose, sous peine de voir s’accentuer l’isolement de Divenié et l’effondrement des activités agricoles et commerciales qui en dépendent.
