Construit sur les rives de l’Alima, affluent du fleuve Congo, dans la région de la Cuvette (nord), le port d’Oyo se voulait un projet ambitieux. Il devait devenir une destination touristique d’exception, alliant authenticité, paysages préservés et prestige architectural. Alimentée par les sources de la Lékéti et de la Mpama, à environ 500 mètres d’altitude, cette zone offrait un cadre naturel propice au développement durable. Pourtant, derrière les dessins séduisants et les discours prometteurs, la réalité est tout autre. Ce port, aux allures de vitrine politique, a englouti des milliards de francs CFA sans jamais produire la moindre rentabilité. À ce jour, aucun trafic notable, aucune activité génératrice de revenus n’a été enregistrée. Il s’agit là d’un exemple criant de mauvaise gouvernance : un investissement public massif pour une infrastructure inutile, symbole d’un système où l’argent public est dépensé sans transparence, sans vision et sans résultats.











