En République du Congo, une constante inquiétante persiste : celle de nommer des personnes à des postes clés sans réelle compétence ou vision stratégique. Une fois en fonction, ces responsables, censés être qualifiés, se tournent presque systématiquement vers des aides extérieures pour gérer des missions pourtant centrales à la souveraineté nationale. Pourquoi solliciter un appui étranger pour accomplir une tâche que l’on prétend pouvoir assurer ?
Le dernier exemple en date concerne l’industrialisation du pays. Une fois de plus, le gouvernement a fait appel au système des Nations unies pour l’élaboration de sa feuille de route industrielle. Trois agences onusiennes le PNUD, l’ONUDI et la CEA sont mobilisées pour accompagner le Congo dans ce projet fondamental. Un soutien qui, bien qu’utile, met en lumière l’incapacité chronique de l’État à prendre en charge son propre développement.
Le ministre du Développement industriel, Nicéphore Fylla Saint-Eudes, a même sollicité une aide technique pour cartographier le potentiel industriel national. Une demande légitime, certes, mais révélatrice d’une dépendance problématique.
Peut-on encore parler d’indépendance lorsque chaque plan stratégique repose sur l’assistance internationale ? Le Congo mérite mieux : une gouvernance compétente, capable de concevoir et porter des projets de manière autonome, en valorisant les ressources et les talents du pays.