À Yokohama, dans le cadre de la neuvième édition de la TICAD, Denis Christel Sassou-Nguesso s’est offert une tribune internationale. Dans un discours pompeux, il a remercié le Japon pour son accueil, vanté la coopération Afrique–Asie et appelé à des partenariats « solides et durables ». Il a même osé parler de diversification économique, d’emplois pour la jeunesse africaine et de prospérité partagée.
Mais derrière cette belle rhétorique, la vérité éclate comme une gifle : Denis Christel Sassou-Nguesso est l’un des plus grands détourneurs de fonds publics du Congo-Brazzaville. Héritier d’un régime qui a pillé le pays depuis des décennies, « Kiki » Sassou a bâti sa fortune personnelle sur la souffrance d’un peuple affamé, privé d’hôpitaux dignes, de routes viables et de perspectives d’avenir. Comment un homme accusé de détourner des milliards, impliqué dans des affaires de corruption internationale et symbole d’un système kleptocratique, peut-il se présenter comme la voix de l’Afrique ? Comment peut-il prétendre représenter l’avenir d’un continent alors qu’il est lui-même le produit d’un passé sombre, fait d’impunité, de répression et de pillage ?
Son discours à Yokohama n’était pas seulement déplacé, il était une insulte. Une insulte au peuple congolais, qui survit dans une misère quotidienne. Une insulte aux Japonais, contraints d’écouter des leçons de développement données par un prédateur économique. Une insulte à l’Afrique entière, qui mérite des dirigeants visionnaires et honnêtes, pas des héritiers corrompus.
Le scandale est d’autant plus grand que Sassou-Nguesso fils, dans sa mise en scène, a tenté de porter une candidature congolaise à la direction de l’UNESCO, comme si un tel régime pouvait avoir une quelconque crédibilité en matière d’éducation, de culture et de savoir.
Au final, son intervention à la TICAD n’était qu’un théâtre de l’hypocrisie. Derrière les grands mots – partenariat, prospérité, avenir – se cache une réalité bien connue : le Congo-Brazzaville est dirigé par une dynastie qui vole, écrase et affame son peuple, tout en paradant à l’international pour redorer son image.
L’Histoire retiendra que pendant que Denis Christel Sassou-Nguesso parlait de développement au Japon, son peuple, lui, continuait de mourir dans les hôpitaux sans médicaments, d’errer dans les rues sans emploi, et de survivre sans avenir.



