En mission de travail dans le département du Kouilou, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a effectué le 16 mai une visite de terrain sur le site du futur quai minéralier de la société Luyuan des Mines Congo (LMC), situé à Bas Kouilou. Cette infrastructure stratégique, actuellement en phase de construction, vise à soutenir l’exploitation et l’exportation de la potasse extraite localement.
Sur place, les responsables de la société ainsi que les ingénieurs chargés du chantier ont présenté à la délégation ministérielle les différentes étapes du projet, à travers une visite guidée et une projection vidéo illustrant l’évolution des travaux. La ministre a salué l’organisation technique du chantier et l’implication visible des équipes sur le terrain, tout en insistant sur la nécessité de respecter les délais et les normes environnementales.
Filiale congolaise du géant chinois Luyuan, la société LMC opère au Congo depuis 2007, date à laquelle elle a obtenu le permis d’exploitation de la potasse. Le groupe Luyuan, bien implanté dans plusieurs secteurs tels que les mines, le génie civil, le transport terrestre et aérien, renforce ainsi sa présence en Afrique centrale à travers cette initiative.
Le quai en cours de construction représente une infrastructure d’envergure, conçue pour permettre l’exportation à grande échelle de la potasse depuis la Zone économique spéciale (ZES) de Pointe-Noire. Il s’inscrit également dans une vision plus large de valorisation locale de ce minerai stratégique. En effet, le projet ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises congolaises intéressées par la transformation sur place des produits miniers, contribuant ainsi à la création de valeur ajoutée et d’emplois locaux.
Si l’évolution des travaux du quai minéralier témoigne d’un dynamisme certain dans le secteur des infrastructures minières, plusieurs observateurs soulignent toutefois l’opacité entourant les conditions contractuelles de ce partenariat sino-congolais. Des interrogations subsistent notamment quant aux retombées concrètes pour les communautés locales, en matière d’emplois, d’environnement et de redistribution des richesses.
