La diaspora congolaise de la République du Congo (Congo-Brazzaville) en France est estimée à environ 35 000 personnes selon les chiffres de l’ambassade, voire autour de 68 500 personnes déclarées nées au Congo selon le recensement de l’INSEE de 2017. Ces nombres, bien que différents selon les critères appliqués, donnent une image claire : des dizaines de milliers de Congolais vivent loin de leur terre natale, porteurs de rêves, de compétences et souvent d’espoirs inassouvis.
Pourtant, ce potentiel humain reste largement sous-valorisé. Entre la méfiance, l’ostracisme à l’égard de l’étranger, et les discours politiques réduisant la diaspora à une masse manipulable, un fossé se creuse. Le besoin d’un cadre clair, de droits protégés, et d’une politique de retour digne se fait sentir plus que jamais.
Chacun de ces Congolais de France est un vecteur potentiel de développement pour le pays : par le savoir, l’investissement, l’expertise. Mais comment faire quand, à la base, on se sent exclu, réduit à la survie administrative ou à la nostalgie ?
Le gouvernement congolais se doit de reconnaître cette diaspora non comme un simple relais électoral, mais comme une force. Il doit créer les conditions : sécurité, respect des droits, incitation au retour, et surtout cesser la stigmatisation. Car quand on compte 35 000 à 70 000 frères et sœurs dispersés, cela ne peut pas être uniquement un numéro. C’est un appel.