Le 5 juin 2025, dans la localité de Loukouakoua, le ministre congolais de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a présidé la cérémonie d’inauguration de la route Mpika–Mbandza Sanda, en présence de l’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, et du général de corps d’armée Régis Colcombet, directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Cette voie de communication stratégique, initialement ouverte en 1930 par l’administrateur colonial De Botafogo, était devenue impraticable depuis 18 ans à cause de l’effondrement d’un ouvrage de franchissement au niveau de la rivière M’fuma. Transformée en simple sentier, elle ne permettait plus qu’un accès difficile à la route départementale 14. Grâce au projet conjoint « Kongo 2025 », mené par les stagiaires de l’École de génie travaux du Congo et de l’École de génie d’Angers (France), cette route a été entièrement réhabilitée sur le tronçon Mpika–Mbandza Sanda.
Les travaux, réalisés dans le cadre d’un partenariat technique et pédagogique, ont comporté quatre volets majeurs :
- Réhabilitation de la piste : rechargement sur 4,62 km de long et 5 m de large, avec traitement des rampes par une couche de tout-venant concassé de 30 cm, aménagement de fossés latéraux de 60 cm pour l’évacuation des eaux et stabilisation des talus.
- Construction d’un dalot en béton armé : 11,6 m de long, 2,30 m de large et 2,70 m de profondeur, avec renforcement par une chaussée rigide de 20 cm d’épaisseur sur 60 m.
- Installation d’un éclairage public : trois poteaux équipés de luminaires solaires de 400 watts ont été posés près du dalot ; 32 autres seront installés dans le village et à l’école.
- Création d’un forage d’eau potable : les travaux de ce quatrième volet sont en cours, au centre du village.
Ce chantier a permis non seulement de désenclaver la zone mais aussi de redonner espoir à une population longtemps marginalisée. La réouverture de cette route va grandement faciliter le transport des produits agricoles et améliorer la vie quotidienne des habitants.
« Ce projet est le fruit d’un travail d’équipe, d’un échange de savoir-faire et d’une coopération solide entre nos deux écoles. Il en ressort un ouvrage au service des populations », a déclaré le chef de brigade Allemann de l’École du génie d’Angers.
Ému, le chef du village Loukouakoua, Evariste Diambomba, a confié : « Cela faisait plusieurs décennies que cette route était abandonnée. Grâce à la coopération franco-congolaise, notre population pourra enfin acheminer ses marchandises. »
De nombreuses autorités civiles et militaires ont assisté à cette cérémonie marquant une étape importante dans le développement des infrastructures rurales du district de Boko.