Une polémique enfle suite à la révélation de la double identité présumée de Nathalie BUMBA, récemment mariée à Denis Christel Sassou Nguesso, ministre et fils du président de la République du Congo. Selon plusieurs sources, la jeune femme posséderait deux passeports différents l’un congolais (RDC) et l’autre émirati, ce qui soulève des interrogations sur la légalité de ses documents et suscite un vif émoi au sein de l’opinion publique congolaise.
Ce mariage célébré en grande pompe à Dubaï, durant trois jours, dans un décor luxueux, contraste violemment avec la réalité vécue par une population confrontée à la précarité. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes d’opulence, alors que de nombreux retraités congolais attendent leurs pensions depuis plusieurs mois – voire plus de deux ans dans certaines administrations publiques.
S’il n’est évidemment pas interdit de célébrer son bonheur, le faire de manière ostentatoire dans un contexte de souffrance généralisée devient choquant. La population, en droit de s’indigner, perçoit cette union fastueuse non seulement comme un affront, mais aussi comme le symbole d’un pouvoir déconnecté de la réalité. Le bonheur de quelques-uns ne peut se construire sur la douleur de tout un peuple.
Denis Christel Sassou Nguesso est non seulement ministre, mais aussi très proche des secrets d’État. C’est pourquoi permettre une telle erreur relève de l’inconscience. Si cette femme avait grandi au Congo, cela aurait pu être compréhensible dans une certaine mesure. Mais ayant passé l’essentiel de sa vie à l’étranger, elle devient plus facilement influençable par des puissances étrangères intéressées par les secrets du pays. Il suffit d’observer combien de gouvernements, même très proches de leur chef d’État, évitent de confier des postes sensibles à des ressortissants étrangers. Les Occidentaux, par exemple, comprennent bien l’ampleur de ce risque, et s’en gardent, sauf cas exceptionnels.