Un nouveau scandale éclabousse le haut sommet de l’État en République du Congo. Jean-Dominique Okemba, numéro deux du régime et président du conseil d’administration de la BGFIBank, très proche du président Denis Sassou Nguesso, est directement impliqué dans une affaire de faux billets. Selon des sources fiables, il aurait fait verser pas moins de 4 milliards en liquide, dont une partie composée de faux billets.
Cette affaire démontre, une fois de plus, comment certains membres du cercle présidentiel de Denis Sassou Nguesso se comportent comme de véritables prédateurs, utilisant l’appareil d’État pour piller sans retenue. Plus grave encore, Denis Sassou Nguesso lui-même aurait été informé de cette fraude. Mais comment aurait-il pu sanctionner son bras droit, alors qu’il est lui-même impliqué dans de multiples détournements massifs des fonds publics ?
Le scandale prend une dimension régionale : la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a reçu ces 4 milliards douteux et est donc parfaitement au courant de l’affaire. Pourtant, silence total. Pas d’enquête, pas de sanctions, pas même une réaction officielle. Cette complicité passive révèle un système mafieux où les institutions régionales elles-mêmes ferment les yeux, protégeant les criminels au pouvoir.
Comment l’Afrique centrale pourrait-elle espérer se développer si sa propre banque centrale cautionne par son silence un tel trafic de faux billets et la corruption des dirigeants ?
Voilà encore une illustration criante d’un État failli, où la corruption n’est pas l’exception mais la règle, et où le peuple continue de souffrir pendant que les élites accumulent fortunes et scandales dans l’impunité la plus totale.
Jean-Dominique Okemba : Vice-Amiral, conseiller spécial de Denis Sassou-Nguesso, Secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS) et président du conseil d’administration de la BGFIBank. Voilà le type de “récompense” accordée par Sassou Nguesso à ceux qui appartiennent au cercle fermé du pillage organisé de la République du Congo.
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