La Journée internationale du travail, célébrée chaque 1er mai, a pour thème en 2025 : « Œuvrer pour la paix et la stabilité afin de favoriser l’industrialisation, le commerce et le travail décent pour la justice sociale ». Ce thème reflète les mutations profondes observées dans des secteurs clés tels que les manufactures, les mines, le bâtiment et les travaux publics, l’agriculture et les services. Il met en lumière la nécessité d’une croissance inclusive fondée sur la stabilité sociale et l’amélioration des conditions de travail.
Dans une déclaration officielle au nom du gouvernement, le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a souligné la pertinence de cette thématique pour la République du Congo. Il a rappelé que cette orientation s’inscrit dans le prolongement des politiques nationales initiées sous l’impulsion du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, notamment la proclamation de l’année 2024 comme année de la jeunesse. Une initiative dynamique qui se poursuit avec pour objectif la création d’emplois décents pour les jeunes, durement touchés par le chômage et contraints de recourir à des emplois précaires dans le secteur informel.
Le ministre a mis en avant plusieurs avancées importantes, notamment la signature en 2023 avec l’Organisation internationale du travail (OIT) du Programme de promotion du travail décent (PPTD 2023-2026). Ce programme connaît déjà une mise en œuvre prometteuse et devrait connaître une accélération qualitative et quantitative dans les deux prochaines années. Il a également cité la loi n°48-2024 du 30 décembre 2024, qui harmonise l’âge de départ à la retraite entre agents civils de l’État et travailleurs régis par le code du travail, ainsi que le décret n°2024-2762 du 20 novembre 2024 portant revalorisation du SMIG, passé de 50 400 FCFA à 70 400 FCFA — une mesure saluée pour son impact social positif dans les entreprises.
Sur le plan de la sécurité sociale, Firmin Ayessa s’est réjoui de l’entrée en phase pratique de la Caisse d’assurance maladie universelle, une avancée majeure vers une couverture santé pour tous. Il a aussi évoqué la récente convention signée entre la Caisse nationale de sécurité sociale et la Caisse de retraite des fonctionnaires, destinée à assurer une meilleure prise en charge des retraités ayant cotisé dans les deux régimes au cours de leur carrière.
Concernant la sécurité et la santé au travail, le ministre a salué les efforts des entreprises nationales, des organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que des établissements publics pour améliorer les conditions de travail. Il a rappelé l’entrée en vigueur en octobre dernier de la convention n°155 de l’OIT, sur la sécurité et la santé des travailleurs, dont l’application se renforce avec l’adoption d’un Profil national de sécurité et santé au travail, en attendant l’élaboration d’une politique nationale assortie d’un agenda de mise en œuvre dès 2026.
Le ministre a également annoncé l’élaboration de deux chantiers majeurs : la politique nationale de l’emploi et de la formation, en partenariat avec l’OIT et l’Agence française de développement, et celle de la sécurité et de la santé au travail. Ces politiques viendront appuyer les ambitions du Congo sur la scène internationale. À ce titre, le pays est pressenti pour intégrer, en tant que pays pilote, la Coalition mondiale pour la justice sociale, dès la 113e session de la Conférence internationale du travail prévue en juin 2025 à Genève, aux côtés de l’Irak et de la Bolivie.
Enfin, le ministre d’État a réaffirmé l’engagement du gouvernement en faveur du dialogue social, évoquant la relance du Comité national du dialogue social dont les travaux se poursuivront tout au long de l’année, pour garantir aux travailleuses et travailleurs congolais un environnement professionnel plus équitable, plus sûr et plus inclusif.