France-Rwanda : pourquoi Agathe Habyarimana pourrait ne jamais être jugée pour complicité de génocide.

Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais, échappe depuis quinze ans à une mise en examen pour complicité de génocide. Malgré l'appel du parquet antiterroriste, la justice française peine à réunir les éléments nécessaires à son inculpation.

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Visée depuis quinze ans par une procédure judiciaire en France pour « complicité de génocide », Agathe Habyarimana, veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, n’a jamais été mise en examen. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a pourtant relancé l’affaire en faisant appel, le 26 mai, de l’ordonnance des juges d’instruction qui ont une nouvelle fois refusé de la poursuivre, estimant qu’aucun indice ne permettait d’établir sa complicité dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.

Âgée aujourd’hui de 82 ans, Agathe Habyarimana est placée depuis 2016 sous le statut de témoin assisté. Les associations parties civiles rappellent néanmoins son rôle présumé central au sein de l’« akazu », le cercle rapproché du pouvoir hutu soupçonné d’avoir orchestré les massacres.

L’avocat de Mme Habyarimana, Me Philippe Meilhac, dénonce un « acharnement » et une « stratégie dilatoire » du parquet. De leur côté, les parties civiles espèrent toujours un procès, malgré la lenteur et la complexité de la procédure.

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