Le nageur congolais Freddy Mayala, qui avait représenté la République du Congo aux Jeux olympiques de Paris 2024, a obtenu le statut de réfugié en France. La Cour nationale du droit d’asile a validé sa demande, lui accordant une carte de séjour de dix ans renouvelable, comme l’a précisé son avocate, Me Yaëlle Semana. Cette décision marque un tournant dans le parcours du jeune athlète, dont le rêve olympique s’est transformé en une quête de protection et de dignité.

Freddy Mayala s’était illustré lors de l’épreuve du 50 m nage libre, mais avait été éliminé dès les séries. Derrière cette participation sportive se cachait une réalité bien plus sombre. Avant même les Jeux, il avait dénoncé sur les ondes de RFI les conditions précaires dans lesquelles les sportifs congolais s’entraînaient : manque d’infrastructures, malnutrition et confiscation des revenus sportifs par les instances nationales. Ces déclarations lui avaient valu des menaces, le poussant finalement à fuir le village olympique pour demander l’asile en France.
Son cas n’est pas isolé. Plusieurs athlètes issus de pays en crise ont profité des JO de Paris 2024 pour rester en France, fuyant persécutions et répression dans leur pays d’origine. La Cour nationale du droit d’asile a souligné que la décision de Mayala de ne pas rentrer au Congo renforçait ses craintes de représailles, justifiant ainsi l’octroi de son statut de réfugié.

Désormais protégé en France, Freddy Mayala espère reconstruire sa vie et poursuivre sa carrière sportive dans des conditions plus favorables. Son histoire met en lumière les difficultés rencontrées par de nombreux athlètes de pays en développement, contraints de choisir entre leur passion et leur sécurité.