Alors que la campagne électorale pour la présidentielle du 12 avril au Gabon débute ce samedi 29 mars, le « Rassemblement des bâtisseurs » (RDB), un mouvement regroupant plusieurs organisations de la société civile et partis politiques, se mobilise en faveur du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Un mouvement fédérateur autour d’une vision de reconstruction
Pour de nombreux Gabonais, le RDB est perçu comme le parti d’Oligui Nguema, bien qu’il s’agisse officiellement d’une plateforme soutenant sa candidature. « C’est un mouvement destiné à porter sa candidature », explique Marc Ona Essangui, coordinateur des associations affiliées au RDB.
Le mouvement ambitionne d’amplifier son message à l’échelle nationale en impliquant activement ses adhérents. Thierry Akendengue, membre du RDB, souligne : « Nous, jeunes patriotes engagés, avons décidé d’adhérer à cette plateforme parce qu’elle incarne une vision claire : bâtir un Gabon nouveau, en restructurant l’Ordre Gabonais, en mettant en place des politiques publiques efficaces et en développant des infrastructures durables. »
Un bilan mis en avant et des soutiens stratégiques
Certains membres du mouvement estiment que le pays a déjà connu des avancées notables sous la transition. Nicaise Moulombi, également membre du RDB, affirme : « En 18 mois, des projets concrets ont vu le jour, là où nous n’espérions plus de changements. Les Gabonais lui doivent cette mandature. »
D’un point de vue politique, ces ralliements traduisent des jeux d’alliances et de positionnement. L’analyste Modeste Abagha décrypte : « Il s’agit pour certains acteurs de s’assurer une place stratégique pour l’avenir, en se positionnant au mieux pour bénéficier du soutien populaire. »
Une élection inédite dans l’histoire du Gabon
La présidentielle du 12 avril 2024 marque une première dans l’histoire politique du pays : aucun des huit candidats en lice, dont Oligui Nguema et l’ex-premier ministre Alain-Claude Billy Bizet, ne représentera officiellement un parti politique. Une situation inédite depuis l’instauration du multipartisme dans les années 90, qui pourrait redessiner les dynamiques politiques au Gabon.