Ce mardi 22 avril 2025, l’Accor Arena de Paris accueille un événement d’ampleur inédite : le concert caritatif « Solidarité Congo », en soutien aux victimes du conflit en République démocratique du Congo. À l’affiche, un plateau prestigieux d’artistes tels que Gims, Dadju, Fally Ipupa, Soolking, Gazo, Youssoupha, ou encore Sidiki Diabaté, réunis pour une cause urgente. Pour les organisateurs, il s’agit d’une mobilisation sans précédent dans l’histoire de la musique francophone, à la hauteur du drame qui secoue l’est du Congo depuis des décennies.
Une mobilisation musicale pour alerter le monde
Le concert Solidarité Congo n’est pas qu’un simple show : c’est un cri collectif face à l’indifférence. Depuis plus de 30 ans, l’est de la RDC, riche en minerais, est ravagé par des conflits armés, des déplacements massifs et des atrocités qui affectent particulièrement les femmes et les enfants. L’attaque du groupe M23, soutenu par des puissances extérieures, a encore aggravé la situation en 2024. En réponse, une trentaine d’artistes, pour la plupart issus de la diaspora africaine, ont choisi de prêter leurs voix à celles qu’on n’entend jamais.
Une scène d’exception au service d’une cause
L’événement, entièrement bénévole, verra se succéder sur scène des figures emblématiques de la scène afro-urbaine. Gims, très engagé sur la question congolaise, ouvre la marche, suivi de son frère Dadju, dont l’association Give Back Charity redistribuera une partie des fonds. Fally Ipupa, icône de la rumba congolaise, montera sur scène avec son orchestre complet. Soolking, Gazo, mais aussi de jeunes artistes comme Théodora ou Merveille viendront unir les générations autour d’un même message : la solidarité n’a pas de frontières.
Une polémique surmontée avec dignité
Initialement prévu le 7 avril, le concert a été reporté au 22 avril à la suite d’une polémique liée à la coïncidence de la date avec la Journée internationale de commémoration du génocide des Tutsis au Rwanda. Malgré les tensions, les organisateurs ont su désamorcer la situation, rappelant que l’objectif était purement humanitaire. L’Unicef s’est retiré du projet, mais la mobilisation s’est poursuivie, encadrée désormais par Give Back Charity et le Fonarev, un organisme congolais dédié aux victimes de violences.
Des mots pour panser les blessures
Au-delà des prestations musicales, la soirée sera ponctuée de témoignages poignants, de prises de parole de militants, et de messages de paix. Devant près de 11 000 spectateurs, l’événement vise à éveiller les consciences sur les réalités du terrain, où des millions de personnes vivent encore dans la peur, la précarité et l’exil. Ce moment de communion artistique est conçu comme un espace d’écoute, d’espoir et de transformation.
Quand la musique devient moteur de changement
La chanson Free Congo, portée par Damso, Ninho et d’autres rappeurs en février dernier, avait déjà secoué les consciences. Solidarité Congo enfonce le clou, en rassemblant des styles aussi variés que la drill, la rumba, le rap, la kora ou la pop urbaine. Cette diversité musicale est le reflet d’une diaspora unie, d’un peuple qui refuse de baisser les bras, et d’une jeunesse qui veut croire en un avenir meilleur.
Une promesse à tenir au-delà du concert
Les bénéfices du concert permettront de financer des actions concrètes : scolarisation des enfants déplacés, soins pour les femmes victimes de violences, reconstruction des communautés. Mais surtout, Solidarité Congo marque le début d’un mouvement global, porté par des artistes, des citoyens et des institutions, pour que plus jamais la souffrance du Congo ne soit ignorée.
L’écho d’un engagement durable
Lorsque les lumières s’éteindront sur l’Accor Arena, l’écho de cette soirée ne s’arrêtera pas. Il résonnera dans les cœurs, sur les réseaux sociaux, dans les rues de Kinshasa, de Goma, de Paris ou de Bruxelles. Car ce concert n’est pas une fin, mais le commencement d’un engagement durable, d’un espoir ravivé. À travers leurs voix, ces artistes ont choisi de dire non au silence. Et à rappeler au monde que le Congo mérite, lui aussi, paix, justice et dignité.
