Alors que les Congolais ploient sous le poids de la faim, du chômage et des salaires impayés, le gouvernement congolais continue d’afficher un mépris révoltant pour la réalité sociale. Dernière provocation en date : la signature d’un contrat de franchise avec Hilton pour opérer le Grand Hôtel de Kintélé, rebaptisé « DoubleTree by Hilton Kintélé ». Un luxe inutile, inauguré en grande pompe par Jean-Jacques Bouya, déjà tristement célèbre pour sa gestion opaque et ruineuse des “grands travaux”.
Ce projet de prestige, dont les coûts colossaux pèsent sur les finances publiques, soulève une question simple mais fondamentale : à quoi bon un hôtel de luxe quand le peuple a faim ? En lieu et place de politiques sociales ou économiques concrètes, le pouvoir préfère multiplier les partenariats clinquants qui ne répondent à aucun besoin vital.
Un nouvel épisode de cynisme d’État, dans un pays où le paraître a définitivement remplacé le sens des priorités.


