C’est une insulte à la mémoire des morts. Une gifle aux millions de déplacés. Une provocation inacceptable pour toute conscience humaine. Le mouvement rebelle AFC/M23 ose, depuis Doha, réclamer la gestion du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pendant huit ans. Oui, huit longues années de contrôle sur les terres qu’ils ont ensanglantées. C’est non seulement une absurdité, mais surtout une insulte au droit, à la dignité et à la souveraineté du peuple congolais.
Le M23 et ses soutiens doivent être arrêtés, jugés et condamnés pour les crimes odieux commis à l’Est de la RDC : massacres, viols, enrôlement d’enfants, pillages… Voilà leur véritable bilan. Ces hommes ne méritent pas des fauteuils administratifs, mais des bancs de justice. Exiger la gestion de provinces conquises par les armes revient à légitimer la terreur, à institutionnaliser la violence.
Le gouvernement congolais a eu raison de rejeter cette ignominie. Il ne s’agit pas de négocier des parts de pouvoir avec ceux qui ont semé la mort, mais de défendre la justice, la mémoire des victimes et la souveraineté nationale. L’AFC/M23 ne peut et ne doit être traité comme un partenaire politique. C’est un groupe armé criminel, et la seule réponse appropriée est la poursuite judiciaire nationale et internationale.
La RDC ne se reconstruira pas sur l’impunité. L’avenir ne se bâtit pas avec les assassins d’hier. Il est temps que cessent les compromissions, et que s’impose une vérité claire : les provinces du Kivu appartiennent au peuple congolais, pas aux rebelles armés.







