C’est l’occasion pour la diplomatie congolaise de démontrer son efficacité afin de faire lever l’interdiction imposée par les États-Unis. Lors d’une allocution tenue durant sa période de la quinzaine du gouvernement, le ministre de la Communication Thierry Moungalla avait mis en avant Françoise Jolly, conseillère spéciale du président Denis Sassou Nguesso, franco-rwandaise, la présentant comme la personnalité congolaise disposant du plus vaste carnet d’adresses à l’international. Aujourd’hui, de nombreux Congolais attendent qu’elle mette à profit ses compétences et ses relations pour aider le pays à sortir de cette situation préoccupante. L’heure est grave, et aucun autre ministre ne semble disposer d’un réseau aussi influent pour mener cette mission diplomatique délicate.



Il est également utile de rappeler l’exemple de la République démocratique du Congo (RDC), qui a su défendre ses intérêts face au Rwanda, malgré son influence internationale. La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a fait preuve de patriotisme et d’efficacité diplomatique, là où d’autres auraient plié. Cette réalité devrait inviter le ministre de la Communication du Congo-Brazzaville à réfléchir aux propos tenus sur la conseillère spéciale du président. Pour faire progresser le pays, il est essentiel de collaborer avec les meilleurs talents. Or, au Congo-Brazzaville, on semble parfois choisir la voie inverse.
On notera également que placer des étrangers aux plus hauts niveaux de l’État a souvent conduit le pays à des situations critiques. La République démocratique du Congo en est un exemple frappant, avec l’intégration de personnalités rwandaises à des postes clés, ce qui a suscité des doutes sur le patriotisme et la souveraineté nationale. Aujourd’hui, aucun pays sérieux n’oserait confier un rôle stratégique, aussi proche du chef de l’État, à une personnalité étrangère -contrairement à ce que semble suggérer le ministre de la Communication, Thierry Moungalla, dans sa dernière prise de parole. À titre d’exemple, même aux États-Unis, le milliardaire sud-africain Elon Musk, pourtant citoyen naturalisé et figure de l’innovation, se retrouve en désaccord public avec Donald Trump, ce qui illustre la complexité des relations entre nation, pouvoir et identité.
