Interdiction d’exportation de grumes : Le Congo appelé à appliquer sa propre loi.

Le C.a.d (Centre d’actions pour le développement) milite pour une transformation du bois au Congo, en plaidant pour l'application stricte de l'interdiction d'exportation des grumes.

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Le Centre d’actions pour le développement (C.a.d), en partenariat avec l’Agence américaine d’investigation environnementale (E.I.A.), a organisé le mercredi 2 avril 2025, dans la salle de conférence du ministère de l’Économie forestière à Brazzaville, une session de travail axée sur la mise en œuvre effective de l’interdiction nationale d’exportation de bois en grumes. Face à l’application encore timide des textes réglementaires, les deux organisations ont lancé un plaidoyer pour une transformation plus poussée du bois sur le territoire congolais.

Sous la direction de Trésor Chardon Nzila Kendet, directeur exécutif du C.a.d, et de Benoît Ndameu, coordonnateur de l’E.I.A. dans le Bassin du Congo, la rencontre a rassemblé des acteurs des administrations publiques, du secteur privé et de la société civile. Deux communications clés ont nourri les débats : l’une sur la décision de la CEMAC interdisant l’exportation de grumes, l’autre sur la nécessité d’un plaidoyer national en faveur de la transformation locale du bois.

Les échanges ont mis en lumière les efforts déjà initiés, notamment la note circulaire n°083 du 21 octobre 2022, qui interdit l’exportation de bois brut depuis le 1er janvier 2023, et limite les exportations aux produits semi-finis ou finis. Toutefois, les intervenants ont souligné une mise en œuvre encore partielle de cette réglementation. Trésor Nzila Kendet a dénoncé le maintien de régimes spéciaux d’autorisation qui contournent la loi, appelant à leur suppression immédiate.

Pour Benoît Ndameu, cette mesure, adoptée en février 2024 par la CEMAC et la RD Congo, est cruciale pour préserver le couvert forestier du Bassin du Congo, soutenir les économies locales et renforcer le commerce durable. Le Congo, qui dispose d’une vaste surface forestière par habitant, est invité à miser pleinement sur la transformation industrielle du bois pour maximiser les retombées économiques et sociales internes.

Le plaidoyer du C.a.d marque ainsi une étape importante dans la volonté de repositionner le secteur forestier congolais comme levier stratégique de développement durable.

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