Alors que plusieurs chefs d’État africains sont reçus à la Maison Blanche et que les grandes puissances redessinent les contours d’un monde en mutation, la République du Congo semble condamnée à rester spectatrice. Des présidents défilent à Washington : récemment encore, Emmanuel Macron s’y rendait pour renforcer les liens franco-américains, et bientôt Félix Tshisekedi, président de la RDC, notre voisin immédiat, sera reçu par le président américain Donald Trump pour un deal minier avec la RDC. Et Brazzaville ? Invisible. Silencieuse pour sa coopération avec le Rwanda, considéré comme un agresseur et une menace pour la stabilité de la région des Grands Lacs.
Comment justifier cette mise à l’écart de l’échiquier diplomatique mondial ? Où sont les initiatives ? Où est la stratégie ? Lors de sa dernière communication, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, évoquait une carte maîtresse du pouvoir : Françoise Joly, conseillère du chef de l’État, qu’il décrivait comme détentrice d’un carnet d’adresses « exceptionnel ». Mais que fait-elle réellement avec ces contacts ? Quel lobbying concret a-t-elle mis en œuvre pour redonner une voix au Congo sur la scène internationale ? Rien ne semble bouger, si ce n’est dans des sphères idéologiques dépassées, entre partenariats stériles et alliances sans avenir.
L’absence du Congo dans les grands rendez-vous du monde moderne n’est pas qu’un simple oubli. Elle traduit un isolement stratégique profond, un manque d’audace diplomatique et une déconnexion totale avec les enjeux actuels. Pendant que d’autres pays se positionnent pour l’avenir, la République du Congo s’enlise dans l’ombre, laissant filer les opportunités et l’Histoire elle-même.
Le plus inquiétant ? C’est que personne, au sommet, ne semble réellement s’en alarmer.
