Le 2 avril, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé la saisie de « larges zones » de la bande de Gaza afin d’élargir la « zone de sécurité » de l’État hébreu. Cette déclaration marque un tournant dans la politique israélienne vis-à-vis de l’enclave palestinienne, alimentant de vives réactions à l’échelle internationale.

Depuis l’attaque du 7 octobre, le gouvernement israélien avait jusqu’ici nié toute intention de s’approprier des terres gazaouies. Pourtant, cette nouvelle annonce confirme une stratégie de contrôle territorial qui ne laisse que peu de place au doute. Un haut responsable israélien a récemment déclaré que l’armée allait « étendre ses opérations au sol pour saisir 25 % des terres à Gaza dans les deux à trois prochaines semaines ». Parallèlement, des ordres d’évacuation ont été donnés aux habitants de Rafah et de certaines zones de Khan Younès, témoignant de la mise en œuvre rapide de cette politique.
Cette décision est perçue différemment selon les sensibilités politiques. D’un côté, les colons et certains partisans du gouvernement voient en cette expansion un impératif de sécurité nationale, arguant que « s’y réinstaller, c’est une sécurité pour nous ». De l’autre, de nombreuses voix israéliennes et internationales dénoncent une occupation déguisée, qui accentuerait les tensions dans un conflit déjà meurtrier.
Alors que la communauté internationale suit ces développements de près, la question demeure : cette stratégie permettra-t-elle réellement d’assurer la sécurité d’Israël, ou risque-t-elle d’alimenter un nouveau cycle de violences dans la région ?