Jean-Jacques Bouya à Kintélé : discours de façade sur fond de ruines nationales.

Jean-Jacques Bouya, accusé de détournement de 50 milliards destinés aux travaux publics, tente de redorer son image en parrainant des étudiants à Kintélé. Une mise en scène hypocrite dans un pays où la jeunesse diplômée n’a ni avenir ni emploi.

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Dans une mise en scène bien huilée, Jean-Jacques Bouya, ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier, s’est offert une vitrine médiatique lors de la cérémonie de parrainage des promotions 2024 de l’Institut des Sciences Appliquées de l’université Denis Sassou Nguesso à Kintélé. Accompagné du Premier ministre Anatole Collinet Makosso et d’autres membres du gouvernement, Bouya s’est félicité de la réussite de 294 licenciés et techniciens supérieurs, ainsi que de 95 diplômés de master. Une belle photo, en apparence. Mais derrière les costumes, les discours pompeux et les sourires officiels, c’est toute l’hypocrisie du système congolais qui éclate au grand jour.

Car comment oser parler de “fierté nationale” quand la grande majorité de ces jeunes diplômés n’aura aucune perspective concrète à l’issue de leur formation ? Le pays est à genoux. Les routes sont impraticables, les infrastructures abandonnées à mi-parcours, les hôpitaux délabrés et l’éducation sous-financée. Jean-Jacques Bouya, en poste depuis plus d’une décennie, incarne cette élite politique qui s’autocongratule pendant que la jeunesse formée est condamnée à l’exil, au chômage ou à l’humiliation de la débrouille informelle.

Et pour ne rien arranger, Jean-Jacques Bouya traîne derrière lui l’ombre d’un scandale monumental : le détournement présumé de 50 milliards de francs CFA destinés aux travaux publics. Une somme colossale qui aurait pu transformer des villes entières, relancer l’économie locale, ou même financer des milliers d’emplois pour ces jeunes fraîchement diplômés qu’il prétend soutenir. Mais au lieu de ça, les routes restent défoncées, les projets inachevés, et les fonds publics volatilisés.

L’université Denis Sassou Nguesso elle-même, dont le nom est une provocation pour toute une jeunesse en quête d’alternance, n’échappe pas aux critiques. Si l’institution affiche des diplômés sur papier, que vaut un diplôme dans un pays sans industrie, sans recherche nationale, sans politique sérieuse d’insertion professionnelle ? Former, oui. Employer, non. Valoriser, jamais.

Et pendant que Jean-Jacques Bouya félicite la naissance de “quinze Maîtres assistants” comme si c’était un exploit dans une nation de cinq millions d’habitants, le pays continue de sombrer dans le népotisme, la dilapidation des fonds publics et la politique de vitrine.

L’obsession de l’apparence a remplacé l’ambition nationale. Les gouvernants, comme Jean-Jacques Bouya, se contentent de cérémonies pour masquer l’échec structurel d’un État devenu expert dans l’art du simulacre.


Conclusion :
Le parrainage des promotions universitaires à Kintélé n’est pas un signe de progrès, mais un écran de fumée. Tant que ceux qui dirigent le Congo continueront à célébrer de petites victoires symboliques tout en étant soupçonnés de détournements aussi massifs, le fossé entre le peuple et le pouvoir ne fera que se creuser. La jeunesse congolaise mérite mieux que des discours. Elle mérite un avenir. Pas des illusions. Ni des voleurs.

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