Autrefois porté par des ressources naturelles abondantes, le Congo-Brazzaville semble aujourd’hui vivre au rythme des aides extérieures, des subventions de l’Union européenne, des « cadeaux » diplomatiques chinois ou américains. Tout donne à penser que les caisses de l’État sont vides. En guise de stratégie économique, il ne reste plus que l’organisation fastueuse de cérémonies pour flatter les donateurs, ou le bradage discret des actifs nationaux.

Mais où sont donc passés les revenus du pétrole, les bénéfices tirés de la vente du bois, du manganèse, du fer, et d’autres ressources naturelles dont regorge le pays ? À quoi ont servi ces recettes considérables engrangées pendant des décennies ? Aujourd’hui, la dette s’accumule à un rythme inquiétant, sans qu’aucune vision d’avenir ne soit clairement exprimée.
Les grands projets annoncés avec faste zones économiques spéciales, industrialisation, développement agricole, infrastructures modernes semblent avoir disparu dans un silence pesant. Pendant ce temps, des pays voisins comme la RDC ou le Gabon amorcent des trajectoires de développement ambitieuses : construction de routes et de bâtiments modernes, lutte plus structurée contre la corruption, relance de l’économie locale…



Le Congo, lui, donne l’impression de rester en marge, figé dans une forme d’attentisme paralysant. Sera-t-il capable de redresser la barre et de rejoindre la dynamique de développement régional ? Ou restera-t-il éternellement le dernier de la classe, condamné à tendre la main pendant que ses richesses naturelles continuent de disparaître ? L’histoire jugera. À suivre…