L’allié de Trump entre en scène en République démocratique du Congo pour la sécurisation des ressources minières dans l’Est.

Erik Prince, ex-dirigeant de Blackwater et proche de Donald Trump, s'engage aux côtés de la RDC pour sécuriser et taxer ses ressources minières stratégiques. Cet accord intervient dans un contexte de tensions régionales et de compétition internationale pour les minéraux critiques.

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Erik Prince, fondateur de la société militaire privée Blackwater et proche de Donald Trump, a dirigé une équipe chargée d’aider la République démocratique du Congo à sécuriser et taxer ses vastes ressources minières. L’accord, conclu peu avant l’offensive majeure du groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda en janvier, a été confirmé par un haut fonctionnaire congolais, deux diplomates et des sources proches de Prince. Depuis, le M23 a pris le contrôle de deux grandes villes de l’est du pays.

Cette initiative menée par Prince s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste de partenariat sur les minéraux stratégiques, en cours de négociation entre Kinshasa et l’administration Trump, visant à sécuriser l’approvisionnement en matières premières critiques. Les discussions actuelles portent sur les modalités d’application de cet accord, dont le rôle exact de la composante sécuritaire reste encore flou pour Washington.

Prince, qui a vendu Blackwater (devenue Constellis) en 2010 après l’implication de ses agents dans des massacres de civils en Irak – condamnés puis graciés par Trump – revient ainsi sur la scène internationale avec un projet d’envergure en Afrique centrale.

Dans un contexte de rivalité géopolitique croissante, la Chine conserve une position dominante dans le secteur minier congolais. L’Union européenne, initialement incluse dans les négociations avec Kinshasa, a préféré signer un accord avec le Rwanda pour sécuriser l’approvisionnement en étain, tungstène et or, en échange de 935 millions de dollars d’aide.

La RDC reste le premier producteur mondial de cobalt (220 000 tonnes en 2024) et fournit près de 70 % du tantale mondial, issu du coltan. Les provinces orientales recèlent aussi d’importants gisements d’étain, de tungstène et de coltan. Toutefois, l’exploitation de ces ressources est entachée de graves violations par le Rwanda et le M23 : destruction de l’environnement, violences, et travail des enfants dans des conditions inhumaines.

Trop de morts ont déjà été enregistrées pour que cette situation perdure. C’est pourquoi l’idée de sécuriser durablement cette zone apparaît, pour de nombreux Congolais de la RDC, comme une solution nécessaire pour rétablir le calme et assurer la protection des populations sur le long terme. Il est important de rappeler que ce type de solution – notamment le recours à des forces extérieures spécialisées – a déjà été utilisé par plusieurs pays à travers le monde. Ainsi, faire appel à des mercenaires ou à des sociétés militaires privées, sous mandat ou dans un cadre bien défini, ne devrait pas être perçu comme une menace, mais plutôt comme une opportunité bénéfique pour la RDC.

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