Le 18 mars 1977 marque l’un des jours les plus sombres de l’histoire du Congo-Brazzaville : l’assassinat du président Marien Ngouabi. Ce jour-là, le chef de l’État, âgé de 38 ans, est abattu en plein jour dans sa résidence officielle à Brazzaville. Cet événement tragique plonge le pays dans une crise politique majeure et suscite encore aujourd’hui de nombreuses interrogations.


Marien Ngouabi, militaire de carrière, était arrivé au pouvoir en 1968 après avoir renversé le président Alphonse Massamba-Débat. Il établit la République populaire du Congo et instaure un régime d’inspiration marxiste-léniniste, s’alignant sur l’URSS et d’autres pays socialistes. Sous son mandat, il fonde le Parti congolais du travail (PCT), qui deviendra le parti unique du pays.
Son assassinat survient dans un climat de tensions politiques et de rivalités au sein de l’armée et du parti. Peu après le meurtre, un Comité militaire du parti annonce à la radio que l’ex-président Alphonse Massamba-Débat et plusieurs officiers sont arrêtés et exécutés pour leur implication présumée. Cependant, les véritables commanditaires du meurtre de Ngouabi restent sujets à débat, et plusieurs théories circulent encore aujourd’hui.
La mort de Marien Ngouabi entraîne une période d’instabilité, marquée par des luttes de pouvoir. Joachim Yhombi-Opango est désigné président, mais son règne sera de courte durée avant l’ascension de Denis Sassou-Nguesso en 1979.
Aujourd’hui encore, l’assassinat de Marien Ngouabi demeure un moment clé de l’histoire politique congolaise, alimentant des controverses et des spéculations sur les jeux d’alliances et de trahisons au sommet de l’État.