En 2025, le budget global de l’État du Congo-Brazzaville s’élève à 2 198,7 milliards de FCFA, marquant une augmentation de 6 % par rapport à l’exercice précédent. L’éducation nationale représente l’un des postes de dépense prioritaires du gouvernement, bien que les chiffres précis alloués à ce secteur ne soient pas encore explicitement détaillés dans les publications officielles. Toutefois, certaines tendances permettent d’anticiper la répartition et l’utilisation de ces fonds.
Une allocation budgétaire en hausse pour l’enseignement supérieur
L’Université Denis-Sassou-N’Guesso (UDSN) se voit allouer un budget estimé à plus de 11 milliards de FCFA pour l’année 2025. Ce financement servira à l’amélioration des infrastructures universitaires, à l’achat de matériel pédagogique et à l’optimisation des conditions d’enseignement pour les étudiants. L’état des universités publiques au Congo-Brazzaville reste une préoccupation majeure, notamment en raison du manque d’équipements modernes et de la saturation des amphithéâtres.
Le financement de l’enseignement primaire et secondaire
Le budget de l’éducation nationale vise également à renforcer les capacités des écoles primaires et secondaires. Les infrastructures éducatives souffrent d’un déficit de moyens matériels : de nombreuses écoles font face à une pénurie de bancs, de manuels scolaires et d’équipements informatiques. Les réformes budgétaires prévues devraient favoriser la construction de nouveaux établissements et la rénovation des bâtiments scolaires existants.
Les conditions salariales des enseignants
L’un des défis majeurs du secteur reste la rémunération et la stabilité des enseignants. En 2025, les revendications salariales persistent, avec une demande récurrente pour l’augmentation des salaires et la régularisation des enseignants vacataires. Le gouvernement prévoit une réévaluation des traitements pour attirer et maintenir des enseignants qualifiés dans le système.
Les défis et perspectives
Malgré une allocation budgétaire en progression, l’éducation au Congo-Brazzaville doit relever de nombreux défis. La scolarisation des enfants reste inégale entre les zones urbaines et rurales, avec des taux de scolarisation avoisinant 80 % en ville contre 60 % dans certaines zones reculées. De plus, la parité entre filles et garçons progresse, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir une égalité d’accès à l’éducation.
En définitive, l’avenir du système éducatif congolais repose sur une meilleure gestion des ressources et une politique volontariste en faveur de l’éducation. Les années à venir seront déterminantes pour améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer le système éducatif national.
