Qu’est-ce que la dette intérieure de la République du Congo ?
La dette intérieure (ou dette domestique) d’un État désigne l’ensemble des obligations financières qu’il a contractées envers des créanciers nationaux, c’est-à-dire résidents dans le pays, selon le droit national. Ces créanciers peuvent être :
- des citoyens, des entreprises, ou des banques nationales à qui l’État a emprunté ;
- des fournisseurs et prestataires de l’État non réglés (arriérés budgétaires ou factures impayées) ;
- des titres publics (bons du Trésor, obligations d’État) émis sur les marchés nationaux.
Par exemple, pour le Congo : l’encours de la dette publique fin 2024 était estimé à 8 530,90 milliards FCFA, dont environ 60,71 % provenaient de la dette intérieure (soit ~5 179 milliards FCFA).
À quoi sert-elle ?
La dette intérieure sert principalement à :
- financer le déficit budgétaire : lorsque les recettes (impôts, pétrole, etc.) ne suffisent pas à couvrir les dépenses, l’État emprunte sur le marché intérieur.
- régler des engagements envers des acteurs nationaux : salaires publics, fournisseurs de l’État, arriérés budgétaires, ce qui constitue aussi une dette domestique.
Plateforme Dette et Développement - financer des projets publics ou l’investissement infrastructurel, parfois via des titres publics émis localement. Cela peut inclure des travaux, des infrastructures, des services publics.
- améliorer la gestion de la trésorerie à court ou moyen terme, notamment lorsque l’État utilise des avances, des bons du Trésor ou des prêts des banques domestiques.
Pourquoi est-ce un sujet critique ?
Une forte part de dette intérieure peut fragiliser le secteur financier national (banques, marché monétaire), car l’État emprunte à ses propres institutions : le FMI avertit que cela « creuse un cercle vicieux ».
Le coût du service de la dette (intérêts + amortissements) réduit les marges budgétaires pour les dépenses sociales et les investissements.
Une dette intérieure croissante révèle souvent un manque de recettes ou de discipline budgétaire, ce qui alerte sur la soutenabilité de la dette publique dans son ensemble.
Voilà encore une nouvelle dette que les Congolais doivent surveiller de très près. Nous verrons bien comment ces 670 millions seront dépensés, dans un pays rongé par la corruption, où chaque ministre se sert avant de servir la nation. Car, comme toujours, on risque de revoir les mêmes scènes : salaires impayés, hôpitaux plongés dans le noir, écoles délabrées, et des projets fictifs inventés pour justifier le pillage.
Voilà la triste réalité de la République du Congo : un pays d’emprunts, de dons, mais sans aucune vision de développement durable.



