Le premier ministre Anatole Collinet Makosso poursuit son “marathon diplomatique”, multipliant les voyages à l’étranger tout en fuyant ses responsabilités envers une nation en faillite. Dans un pays privé d’eau potable, d’électricité, de routes fiables et où les salaires publics restent impayés, son ministère du Trésor peine à combler les trous creusés par la corruption et le vol d’argent. Des clivages opaques continuent de miner l’État, mais la priorité semble ailleurs : la candidature de Firmin Matoko à la direction de l’UNESCO.
Comment croire en un Congo capable de diriger une organisation mondiale. Le Congo, figurant sur une liste de « travel ban », mal géré, corrompu selon plusieurs sources, incarne la dérision de cette ambition internationale. Et malgré tout, on continue de croire qu’il sera élu. Ironie tragique : même s’il se rendait seul avec deux personnes, ses chances seraient supérieures à celle de la délégation actuelle.
Pendant ce temps, le premier ministre est accueilli en grande pompe en Turquie, pour discuter défense, énergie, mines, transports, santé ou agriculture. La diplomatie s’affiche comme succès, mais couvrant un bilan interne catastrophique. Le pays ne cesse de s’enfoncer dans les mains des étrangers 80 % des grands projets désormais entre leurs mains.
En à peine un clin d’œil diplomatique, le gouvernement et le président Sassou Nguesso asphyxient encore davantage une nation en perdition. Tandis que Le premier ministre négocie à Ankara, c’est le pays tout entier qui se voit refuser toute chance de relève crédible et autonome.




