Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annoncé ce dimanche un plan de modernisation du commandement militaire américain au Japon. Cette initiative vise à renforcer la coopération avec Tokyo afin de dissuader toute agressivité militaire de la Chine, en particulier dans le détroit de Taïwan.

Lors d’une rencontre avec le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani, Hegseth a souligné le rôle crucial du Japon en tant que « partenaire indispensable » pour assurer la stabilité dans la région indo-pacifique. Il a affirmé que les États-Unis continueront à travailler étroitement avec le Japon, qualifié de « pierre angulaire de la paix et de la sécurité dans la région ».
Ce renforcement s’inscrit dans la continuité d’une restructuration majeure annoncée l’année dernière, visant à améliorer la coordination entre les forces américaines et japonaises. Le projet prévoit la mise en place d’un commandant opérationnel commun au Japon, qui travaillera en étroite collaboration avec le nouveau commandement des Forces d’autodéfense japonaises.

Hegseth a également réitéré la nécessité d’un accès élargi aux îles stratégiques situées à proximité de la mer de Chine orientale, zone contestée par Pékin. Cette démarche intervient alors que le Japon double son budget militaire et acquiert des missiles de plus longue portée, bien que ses capacités opérationnelles restent limitées par sa Constitution pacifiste adoptée après la Seconde Guerre mondiale.
En parallèle, Tokyo et Washington ont convenu d’accélérer la production conjointe de missiles air-air AMRAAM et d’explorer la coopération dans la fabrication de missiles surface-air SM-6, afin de répondre à une pénurie de munitions.
Cette annonce marque une nouvelle étape dans le renforcement de l’alliance américano-japonaise face aux ambitions croissantes de la Chine dans la région indo-pacifique.