Lettre ouverte à Monsieur Christian Yoka, ministre des Finances de la République du Congo.

Lettre ouverte adressée au ministre des Finances Christian Yoka, dénonçant les nominations opaques et le manque de transparence dans la gestion des ressources humaines. Un appel à la rupture avec les pratiques qui ont mené à l’échec.

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Monsieur le Ministre,

Votre récente série de nominations suscite de vives inquiétudes au sein de l’opinion publique. Après avoir nommé un individu usurpant l’identité d’une personne décédée, vous venez de désigner le colonel Ewengue Landry Régis comme chef du service des finances et des approvisionnements. Ce dernier a déjà occupé des fonctions clés : Directeur administratif et financier au domaine présidentiel, directeur aux Grands Travaux, puis conseiller à la logistique de l’ancien ministre Calixte Ganongo. Aujourd’hui, il revient au Trésor public.

Mais ces décisions ne peuvent être examinées sans recontextualiser le mode de gouvernance qui les entoure. Monsieur le Ministre, vous avez longtemps vécu à l’étranger, loin des réalités de l’administration congolaise. De nombreux observateurs s’interrogent sur votre connaissance réelle des profils que vous nommez. La rumeur persiste : ces listes vous seraient imposées, sans que vous ne procédiez à la moindre vérification sérieuse des parcours professionnels, des antécédents ou des résultats concrets de ces individus.

Encore une fois, nous assistons à la reconduction des pratiques opaques et clientélistes qui gangrènent notre pays depuis des décennies. Ces nominations relèvent davantage de l’entre-soi que du mérite, et trop souvent, elles donnent lieu à des tractations financières informelles. Pour chaque nom imposé, une contrepartie pécuniaire est attendue. Vous le savez, tout le monde le sait.

Mais la vraie question est la suivante : qui, parmi les personnes que vous avez nommées, peut se targuer d’avoir accompli des résultats tangibles, crédibles et vérifiables dans son domaine ? Le silence que vous entretenez à ce sujet alimente le doute. Le peuple attend des réponses. Il attend surtout un sursaut d’intégrité.

Vous avez encore le choix. Le choix de ne pas suivre aveuglément le même chemin que vos prédécesseurs, qui ont tous échoué à réformer durablement notre système financier. Vous pouvez, au contraire, incarner une rupture. Mais pour cela, il vous faut sortir des logiques de soumission, de complaisance et de recyclage des mêmes profils.

Nous vous appelons à faire preuve d’intelligence politique et de courage. Diversifiez vos choix. Ouvrez les portes à de nouveaux visages, à des compétences prouvées, à des profils issus de la société civile, de la diaspora ou du secteur privé. Travaillez pour le peuple, pas pour des réseaux opaques.

Le Congo ne progressera jamais tant que la gestion des finances publiques restera le fruit de décisions dictées dans l’ombre. L’histoire retiendra votre nom, Monsieur le Ministre. À vous de décider si ce sera pour avoir persisté dans l’échec… ou pour avoir osé la réforme.

Le peuple vous regarde.
Dany F.

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