Objet : Scandale autour de la cession des droits de diffusion de Télé Congo à THEMA (Canal+) – Appel à une enquête parlementaire et à des sanctions
Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Le peuple congolais, en particulier sa diaspora, apprend avec consternation la cession exclusive des droits de diffusion de la chaîne nationale Télé Congo au groupe français THEMA (filiale de Canal+), par Monsieur le Ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla. Cette décision, prise sans consultation publique ni débat institutionnel, soulève de nombreuses interrogations d’ordre juridique, moral et patriotique.
Comment comprendre qu’une chaîne publique, financée par l’État congolais, donc par les contribuables, soit ainsi bradée au bénéfice d’un groupe privé étranger, sans aucune transparence sur les montants, ni sur les termes du contrat ? Pourquoi avoir bloqué l’accès gratuit à Télé Congo sur Facebook et YouTube, au détriment des millions de Congolais vivant à l’étranger, pour satisfaire une exclusivité contractuelle dont les contours demeurent flous ?
Cette situation constitue une atteinte grave au droit à l’information, une confiscation du patrimoine audiovisuel national et un mépris flagrant pour la diaspora congolaise, qui ne demande qu’à garder un lien culturel et politique avec son pays.
Nous demandons donc :
- La publication intégrale du contrat signé entre Télé Congo et THEMA ;
- L’audition immédiate du ministre Thierry Moungalla devant le Parlement ;
- La suspension du contrat jusqu’à l’aboutissement d’une enquête indépendante ;
- La réouverture de l’accès gratuit à Télé Congo pour tous les Congolais, y compris sur les plateformes numériques.
Si de tels agissements restent impunis, c’est l’avenir même de nos institutions et de la confiance populaire qui s’effondre. Trop de contrats douteux sont signés dans l’ombre par des membres du gouvernement, dans une logique d’enrichissement personnel, au détriment de l’intérêt général.
Il est temps de rappeler que les institutions ne sont pas des entreprises privées et que chaque ministre est redevable devant le peuple.
Nous appelons donc à un sursaut national.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, l’expression de notre haute vigilance citoyenne.
Fait à L’étranger / le [27/06/2025]






