L’OCHA fait face à des réductions majeures en raison de la crise de financement, prévoit une réduction de son personnel et une restructuration.
L’Office de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) se prépare à une restructuration significative en raison d’un déficit de financement de 58 millions de dollars. L’agence, qui emploie actuellement environ 2 600 personnes dans plus de 60 pays, réduira son personnel de 20 %, ce qui entraînera la suppression d’environ 500 postes. Cette décision fait partie des efforts plus larges pour faire face aux difficultés financières du secteur humanitaire.
Le 10 avril, les employés ont été informés de cette décision lors d’une réunion de ville, où le chef des secours de l’OCHA, Tom Fletcher, a présenté les mesures pour répondre au manque de financement. En conséquence, l’OCHA réduira ses opérations et fermera ses bureaux dans au moins neuf pays, notamment le Cameroun, la Colombie, l’Érythrée et la Libye. De plus, sa présence à La Haye sera également abandonnée. La restructuration comprend également une réduction de la bureaucratie et l’élimination des postes de direction pour rationaliser les opérations.
Fletcher a souligné l’engagement de l’agence à gérer ces changements de manière « humaine, équitable, ouverte et disciplinée ». Le plan de restructuration vise à recentrer le travail de l’organisation sur trois priorités principales : la réponse aux crises, la planification et la réforme, ainsi que la collecte de fonds et les partenariats. Cependant, de nombreux critiques au sein du secteur humanitaire estiment que ces changements ne vont peut-être pas assez loin pour résoudre les problèmes plus profonds de l’approche des Nations Unies en matière de gestion des crises.
Malgré ces réductions, l’OCHA se positionne comme faisant partie d’un « véritable redémarrage humanitaire », qui cherche à résoudre les défis de longue date dans le secteur, notamment les inefficacités et les déséquilibres de pouvoir. Les groupes de la société civile ont exprimé leurs préoccupations, estimant qu’une véritable transformation est nécessaire pour traiter l’exclusion et améliorer la responsabilité envers les populations affectées. Alors que l’OCHA avance dans ces changements, Fletcher a exhorté le personnel à se préparer aux nouveaux défis et à rester adaptable face à la pression continue sur les financements.
Cette réduction du personnel et cette restructuration s’inscrivent dans une tendance plus large dans le secteur humanitaire, plusieurs agences et ONG, y compris celles financées par les États-Unis, faisant face à des contraintes financières similaires à la suite de changements politiques et de réorientations des priorités des donateurs. La capacité de l’OCHA à s’adapter et à trouver des solutions innovantes à ces défis sera essentielle pour naviguer dans la crise actuelle et garantir un soutien continu aux personnes dans le besoin.