Ce lundi 19 mai 2025, l’émission La Matinale a révélé une information qui fait grand bruit : le journaliste Brice Landry Décaux a dévoilé que le mariage fastueux entre Nathalie et Christel Sassou, célébré à Dubaï, aurait coûté pas moins de 350 millions de francs CFA. Un chiffre vertigineux qui a immédiatement suscité l’indignation dans une large partie de l’opinion publique congolaise.
La cérémonie, digne d’un conte des Mille et Une Nuits, s’est déroulée dans le cadre luxueux de l’émirat, avec une mise en scène extravagante, des invités de marque, et la présence remarquée de plusieurs hautes personnalités de l’État, dont le Premier ministre Anatole Collinet Makosso. À travers les images largement relayées sur les réseaux sociaux, on aperçoit yachts privés, suites grand standing, voitures de luxe et tenues de grands créateurs – un luxe qui tranche brutalement avec la réalité quotidienne de millions de Congolais.
Une provocation en pleine crise sociale ?
Alors que le Congo-Brazzaville est confronté à de graves difficultés économiques – salaires impayés, pénuries d’eau potable, coupures d’électricité à répétition, hôpitaux en ruine et un taux de chômage élevé, cette démonstration d’opulence choque. Pour beaucoup, cet événement privé mais fortement politisé illustre la fracture entre la classe dirigeante et le peuple, ainsi que le manque de décence dans l’usage des ressources, surtout dans un pays où la majorité peine à satisfaire ses besoins de base.
Cette affaire soulève aussi des interrogations sur la provenance des fonds utilisés pour cette cérémonie. Était-ce un budget personnel ou un détournement déguisé ? Les autorités n’ont pour l’instant donné aucune réponse officielle.
Critique : un scandale révélateur d’une élite déconnectée
Au-delà de la dépense elle-même, ce mariage est un symbole criant d’un pouvoir déconnecté des réalités sociales, qui entretient un train de vie luxueux pendant que le pays s’enfonce dans la misère. À l’heure où la jeunesse réclame plus de justice sociale, de transparence et de gouvernance responsable, cette démonstration d’excès jette une lumière crue sur les priorités d’une certaine élite politique. Le faste des uns devient une insulte silencieuse au quotidien des autres.